François GOURC’HANT devient recteur de Guissény en 1853 à la suite de Bonaventure Caer.

François GOURC’HANT est né le 4 juin 1812, rue Batz, à Saint-Pol-de-Léon, fils de Jean Gourhant, tisserand, et de Françoise Congar qui s’étaient mariés le 28 juin 1809 à Saint-Pol-de-Léon.

GOURHANTFrançois°1812

« Du cinquième jour du mois de juin mil huit cent douze à onze heures du matin. Acte de naissance de françois Gourhant, né le quatre juin courant à cinq heures du soir, rue Batz en cette ville, fils de Jean Gourhant, tisserand, et de françoise Congar, son épouse, demeurant en cette ville. Le sexe de l’enfant a été reconnu être Mâle. Premier témoin, françois Congard, tisserand, âgé de trente deux ans, demeurant en cette commune. Second témoin, hamon Le Bars, tailleur, âgé de trente neuf ans, demeurant en cette ville. Sur la réquisition à moi faite par le dit jean gourhant, et lecture donnée aux sus dénommés du présent acte transcrit sur les deux registres, le dit françois Congar a déclaré ne savoir signer. Constaté suivant la loi par moi jean louis hervé chef du bois, adjoint du maire de saint-pôl-de-léon, par lui spécialement délégué pour remplir les fonctions d’officier public de l’état civil, soussigné ».

. Il est ordonné prêtre en 1835 et nommé vicaire à Plounéour-Trez.

. En 1847, il est nommé recteur de Kerfeunteun à Quimper.

. En 1853, il devient recteur de GUISSENY.

. En 1889, il est nommé chanoine honoraire.

. Il est décédé le 29 décembre 1890 au presbytère de Guissény.

GourhantFrançois+1890

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François GOURC’HANT répond en 1856 à une enquête de l’Evêque de Léon :

« En réponse à votre circulaire du 25 octobre, voici ce que j’ai à transmettre à Votre Grandeur.

1 . Il existe sur la paroisse de Guissény une chapelle, dite de Brendaouez, bâtie dans le courant de 1605, partie dans le courant de 1656, et dont la patronne est Notre Dame du Mont Carmel. La fête patronale se célèbre encore au troisième dimanche de juillet. Cette chapelle, détruite tant par le … du temps, que par la tempête révolutionnaire de 1793, a été partiellement restaurée en 1801. La partie basse, la plus belle, est restée à l’état de ruine et présente encore intacte six arcades ogivales, simples mais assez gracieuses. Avec le tout et quelques dépenses, il y aurait moyen de reconstruire une assez belle chapelle. La partie restaurée sert pour une messe matinale, chaque dimanche et fête.

La chapelle de Brendaouez a autrefois appartenu à un ordre religieux qui parait avoir été du Mont Carmel. Dans nos archives, je n’ai rien découvert qui ait trait à cette communauté éteinte : les anciens parlent seulement de Pères Carmel. La disparition des religieux paraît avoir précédé 1793 ; sans cela nos vieillards m’auraient donné des renseignements positifs. Mais il est certain qu’à Brendaouez, il y ait eu autrefois une communauté religieuse d’hommes, assez importantes ; les débris encore existants en font foi. J’ai trouvé sur un contrefort l’inscription suivante : S : CR ; puis l’image d’un calice, taillée dans la pierre ; puis la date de 1656. J’ai encore vu un calice taillé sur un bénitier, et sur un des côtés de la tour, avec une autre inscription que je n’ai pu déchiffrer.

2 . Depuis deux ans nous avons sur notre cimetière une chapelle dédiée à l’Immaculée Conception, qui précédemment servait à ramasser plus ou moins de saletés, malgré la solidité et la beauté de sa construction et se trouve aujourd’hui dans un état très décent. Le jour de la fête se trouve au 8 décembre.

11. Nous avons une maison de filles de l’Immaculée Conception de Saint-Méen (Ploermel) qui se dévouent à la visite des malades et à l’instruction des petites filles : elle est à sa troisième année d’existence, et nous rend le plus grand service.

12 . L’institution de la Confrérie du Rosaire à Guissény remonte au 16 mars 1659. Cette Confrérie fut alors établie par le frère René de Saint Hyacinthe, religieux prêcheur de Quimper hellay, par commission du Père Prieur Jacques de Kersaintgily, de Morlaix, et par concession du Père Jan Baptiste de Marini, Général de l’Ordre. Nous conservons dans nos archives les pièces qui prouvent la dite institution. L’un des autels de l’Eglise principale est sous le vocable de Notre Dame du Rosaire.

Le mois de Marie se fait à Guissény plus ou moins depuis 4 à 5 ans. Pendant le mois de mai, nous nous réunissons devant un autel de la Vierge pour y réciter un chapelet et puis chanter soit l’Ave Marie Stella, soit les litanies de la sainte Vierge, soit un cantique à la Vierge, autant que nous pouvons en trouver. Cette dévotion prend beaucoup de développement, et il serait à désirer qu’il y eût un volume en langue bretonne, où l’on pût trouver ses prières, pratiques, cantiques, et analogue à l’objet des réunions, et d’une simplicité à la portée de nos paysans. Maintenant nous allons beaucoup au hasard et nous sommes complètement dans le désordre.

Je passe, Monseigneur, sous silence les autres article de votre Circulaire, n’ayant là dessus nulle observation à vous présenter.

Agréez, Monseigneur, l’assurance de mon profond respect et de mon parfait dévouement.

Votre humble serviteur, Gourc’hant, recteur ».