Cet espace mémoriel, ou mémorial virtuel, se veut être un complément internet aux monuments réels de la commune de Guissény qui en compte, par ailleurs, trois exemplaires. Les Guisséniens, enrôlés dans l’armée à différentes époques, ont été nombreux à figurer parmi les victimes de guerre, depuis l’Empire de Napoléon 1er jusqu’à nos jours.

Les monuments aux morts

Les trois monuments aux morts de Guissény

  • 1) Le monument officiel communal (à l’extrémité nord-est du cimetière) :

    C’est en 1921 que la municipalité de Guissény entreprend d’ériger un monument au mort. Le 9 février 1921, le Conseil municipal propose « qu’il sera utile pour se souvenir des morts pour la Patrie la construction d’un monument aux morts pour la Patrie ». Une commission est formée, « destinée à désigner l’emplacement de ce monument » : elle est composée de M. le Maire (Jean Louis Berthou), Le Menn Yves, Abiven François, Le Hir Jean-Baptiste, Cabon Jean-François. Le 10 avril 1921, le Conseil municipal vote « un crédit de 5.465 Francs pour l’érection d’un monument aux morts pour la Patrie » : il décide de faire reporter sur l’exercice 1921 le crédit voté en 1920 (article 34 du budget additionnel) et « charge Monsieur le Maire de faire les démarches nécessaires pour faire agréer par Monsieur le Président de la République le projet d’érection d’un monument aux morts pour la Patrie ». La commune fait une demande de subvention à l’Etat pour l’aider à financer la construction du monument mais se rend compte que les démarches administratives vont durer longtemps. Aussi le Conseil municipal décide que la Commune doit être capable de s’occuper toute seule du souvenir de ses morts et obtenir ainsi un résultat plus rapide. Le 1er mai 1921, M. le Maire fait savoir au Conseil municipal que le Préfet du Finistère lui a demandé de « bien vouloir appuyer sa demande de crédit du plan du monument, du devis, du traité de gré à gré et d’une délibération, en double expédition, du Conseil municipal approuvant les plans et devis et autorisant le Maire à traiter de gré à gré pour l’exécution des travaux ». Le Conseil municipal, après en avoir délibéré et après avoir entendu les membres de la commission chargée de l’érection du monument, « . considérant que le monument projeté revêt à la fois un caractère patriotique et religieux et contribuera ainsi à perpétuer dans la commune, si cruellement éprouvée par la guerre, l’union sacrée ; . considérant que la pose du sus-dit monument se fera dans une date très prochaine et qu’il importe en conséquence de voter dès que possible les crédits nécessaires pour son érection ; . considérant d’autre part que la commune de Guissény se doit d’élever un monument digne de perpétuer le souvenir de ses enfants morts pour la France, sans recourir aux subsides de l’Etat, déjà si grevé ; Décide : 1°) de maintenir le crédit de 5.465 Francs voté à la séance du 10 avril 1921 ; 2°) de voter le supplément de crédit de 5.000 Francs, nécessité par la hausse du prix des matériaux ; 3°) d’inviter à l’inauguration du monument aux morts pour la patrie les représentants de la République et de l’armée française, soit : M.M. le sous-préfet de Brest et le Préfet du 2e arrondissement maritime ainsi que les Parlementaires ci-dessous désignés : M.M. Inizan, Balanant, Jadé, Simon, ainsi que Monsieur l’abbé Madec, ancien aumônier militaire, chevalier de la Légion d’Honneur, recteur de Goulven. Le Conseil émet le vœu que les crédits ci-dessus indiqués, soient approuvés dans le plus bref délai par l’autorité préfectorale ». [Ce dernier vœu est exaucé puisque l’autorisation du Préfet du Finistère pour le vote d’un crédit de 10.465 Francs est datée du 21 mai 1921].

Le monument aux morts est donc construit rapidement à partir de ces décisions du mois de mai puisqu’il est inauguré le 10 juillet 1921 selon l’article du journal « La Dépêche de Brest » : "Dimanche 10 juillet 1921 a été inauguré le monument élevé par la commune à ses enfants morts pour la France au cours de la guerre. Ce beau monument, d’un très bel effet artistique, dû à l’habile sculpteur landernéen M. Donnart, s’élève à l’entrée du cimetière communal, et porte, gravés en lettres d’or, les noms et prénoms de chaque disparu. A 9h45, le cortège, composé des pupilles de la nation, de délégations d’écoliers et d’anciens combattants, des fonctionnaires, du conseil municipal et d’une foule considérable, ayant à sa tête MM. Berthou, maire ; Le Menn et Squiban, adjoints ; MM. Inizan, député ; de Kerdrel, conseiller général, et Abjean, conseiller d’arrondissement, rehaussant la cérémonie de leur présence, se rendit à l’église qui, quoique vaste, se trouva trop petite pour recevoir la foule venue pour honorer ses héros. A midi, un banquet des mieux servis réunit à l’hôtel Grignoux la municipalité, ses invités et nombre de souscripteurs. Au champagne, M. Inizan prononça un discours des plus applaudis. A 17 heures, précédées d’un émouvant sermon patriotique de M. l’abbé Madec, recteur de Goulven et ancien aumônier du 2e colonial, sermon qui fit couler bien des larmes, eurent lieu l’inauguration et la bénédiction du monument. M. Simon, recteur, fit l’appel des 104 glorieuses victimes de la commune, puis M. Inizan, dans un discours, en langue bretonne, exalta la bravoure et l’héroïsme du poilu français et particulièrement du soldat breton. La cérémonie se termina par un poème de circonstance, récité par une gentille fillette. Une nombreuse délégation de la section locale des médaillés militaires avait dans l’après-midi, déposé une magnifique couronne sur le monument ».

Le monument a été érigé à l’extrémité Est du cimetière en bordure du mur de l’enclos, près de l’entrée fermée à l’époque par une grille. La croix qui surmonte le monument est tournée vers le Nord, du côté de la rue principale du bourg. Aux premières plaques portant les noms des victimes de la guerre de 1914-1918, sont venues ensuite se rajouter celles des victimes de la guerre 1939-1945, puis celles de la guerre d’Indochine et enfin celles de la guerre d’Algérie. Le 7 janvier 1964, M. le maire porte à la connaissance du Conseil Municipal que "les noms des morts pour la France pendant la guerre d’Indochine et pendant le maintien de l’ordre en Algérie, ne sont pas inscrits sur le monument". Le conseil vote une somme de 3.000 francs pour effectuer les travaux. En janvier 1964, le Conseil municipal décide de travaux de remise en état du monument. Il est orienté désormais est-ouest et non plus nord-sud ; l’entrée de l’enclos est bien ouverte, dégageant devant le monument un espace pour les cérémonies de commémoration, notamment le 8 mai et le 11 novembre.

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  • 2) Le monument religieux (dans le porche nord de l’église paroissiale) :

. un monument pour les victimes de la Première Guerre mondiale :

. un monument pour les victimes de la Seconde Guerre mondiale :

Le monument du porche de l’église a été réalisé à l’initiative de l’Abbé Lespagnol, recteur de la paroisse et résistant pendant la guerre, par M. Fressinet, architecte, et M. Ruz, marbrier. Les victimes de la Seconde Guerre mondiale y sont présentées avec les noms, les dates et les photos. En face se trouve les plaques des victimes de la Première Guerre mondiale. Ces Guisséniens, morts pour la France, sont placées de chaque côté de la statue de Saint Sezny qui est située au dessus de la porte d’entrée de l’église.

La statue est surmontée de l’inscription en Français : « A nos glorieux morts », tandis que les deux monuments aux morts sont surmontés d’une inscription en breton pour la Première Guerre :"Pedomp evit ar re a zo maro evidomp" ("Prions pour ceux qui sont morts pour nous") et en latin pour la seconde Guerre : "In memoriam erunt semper" ("Ils seront toujours dans notre mémoire").

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  • 3) Le monument de l’ancien collège Skol-an-Aod (anciens professeurs et élèves victimes de la Seconde Guerre Mondiale) :

Le troisième monument aux morts de la commune concerne les anciens professeurs et élèves du collège Skol an Aod qui sont morts pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale : « Requiescant in pace » (« Qu’ils reposent en paix »). Suite à la fermeture du collège et à la vente d’une partie des bâtiments à une société privée, ce monument est désormais placé sur le front de mer, au bord de la baie de Tressény, et a été inauguré sur son nouvel emplacement lors ces cérémonies commémoratives du 8 mai 2008.

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Ce mémorial virtuel propose ainsi :

  • une présentation des monuments aux morts de la commune
  • une présentation des victimes des guerres napoléoniennes (1805-1815)
  • une présentation des victimes des guerres du XIXe siècle (1815-1895) : expéditions de Napoléon III et conquêtes coloniales
  • une présentation des victimes de la Première Guerre Mondiale (1914-1918)
  • une présentation des victimes de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945)
  • une présentation des victimes de la Guerre d’Indochine (1946-1954)
  • une présentation des victimes des combats d’A.F.N. (1952-1962)

(voir les articles suivants)

Victimes des guerres napoléoniennes (1805-1815)

Des Guisséniens, victimes des guerres de Napoléon 1er

Les monuments aux morts de nos communes rappellent le souvenir des victimes des guerres du XXe siècle : la Première Guerre Mondiale, la Seconde Guerre Mondiale, la Guerre d’Indochine et la Guerre d’Algérie. Mais les communes ont également payé leur tribut lors de guerres au XIXe siècle, à commencer par celles de la période napoléonienne au début de ce siècle. Les victimes de ces conflits méritent aussi d’être rappelées au souvenir des hommes du XXIe siècle et d’entrer dans la mémoire collective de la commune.

A partir de 1802, le canton est l’unité administrative de toutes les opérations de conscription mais les maires des communes en assument les charges et assurent les relations avec le Sous-Préfet et le Préfet du département. Sous l’Ancien Régime (avant la Révolution), la population des communes littorales ne connaissait en matière de défense que la milice garde-côtes : il y avait une capitainerie à Lesneven et une compagnie à Plouider, et des maisons de garde (ou corps de garde) le long de la côte comme à Guissény (Dibennou) et à Kerlouan (Ménéham). Le contingent, prélevé sur les paysans par tirage au sort, était faible mais son injustice avait rendu la milice très impopulaire. Avec la Révolution, l’armée française fut d’abord pourvue par le volontariat, puis par la réquisition. Une loi de 1798 prévoit que tous les Français, âgés de vingt ans révolus, sont « inscrits ensemble » (conscrits) sur des tableaux de recrutement. Napoléon Bonaparte hérita de ce système et commença ses levées annuelles de conscrits, de 1800 à 1814, plus des levées exceptionnelles (extraordinaire, supplémentaire ou complémentaire). D’abord général de la Révolution, il s’empare du pouvoir en 1799 en créant le Consulat, puis il proclame l’Empire en 1804, prenant le titre de Napoléon 1er. Il règne jusqu’à son abdication en 1814, avant de revenir au pouvoir pour « Cent Jours » en 1815 jusqu’à sa deuxième et dernière abdication et son exil définitif dans l’île de Sainte-Hélène au large de l’Afrique.

-  Le recrutement des conscrits La levée d’une classe de conscrits commençait par l’établissement de listes communales : le tableau des conscrits. C’était un lourd travail pour le maire, aidé par le recteur qui proclame, à la messe du dimanche, l’obligation pour les jeunes gens concernés à se rendre à la mairie (les jeunes âgés de 20 ans). Le tableau comportait : 1) les nom et prénoms des conscrits, domiciliés dans la commune, par ordre de date de naissance, en commençant par le plus jeune, puis par ordre alphabétique à partir de 1807 ; 2) la date et le lieu de naissance 3) la taille 4) la profession 5) le domicile 6) les noms et prénoms des père et mère, avec mention vivants ou morts. Ensuite chaque conscrit recevait de son maire une convocation écrite à se rendre au rassemblement du chef-lieu de canton, c’est-à-dire à Lannilis pour le tirage au sort. Celui-ci se déroulait à n’importe quelle date de l’année, habituellement un mois après le décret impérial qui mettait les conscrits « à la disposition du gouvernement ». La veille du jour, le Sous-Préfet rend visite au maire de Lannilis pour vérifier la bonne préparation de l’événement. La journée débutait le lendemain dès 5 heures du matin. La réunion commençait par la vérification des listes et l’inscription en tête de la liste préfectorale du canton des noms des « premiers à marcher », ou les « supplémentaires » : ceux que ne s’étaient pas présentés à la mairie ou n’avaient pas fourni les renseignements demandés. L’étape suivante consistait à vérifier la taille des conscrits par le passage sous la toise dans l’autre du tableau cantonal et au fur et à mesure, on inscrit un numéro sur des bulletins (de 1 à 189 en 1811). Puis ces bulletins sont « mêlés et jetés dans une urne de forme ronde et placée de manière à être vue de tous, sans être tenue par personne ». Dans le même ordre que précédemment, le conscrit ou en son absence un délégué, ou même le maire de sa commune, tirait un numéro. Après l’avoir proclamé, on l’écrivait sur une nouvelle liste avec tous les renseignements complets sur l’identité. On en arrivait ensuite, publiquement, à l’examen et à la description physique des conscrits. Enfin le Sous-Préfet annonçait la date et lieu des séances du conseil de recrutement et les jeunes et leur famille rentraient chez eux, certains accablés et les autres soulagés. Mais les résultats du tirage au sort n’étaient pas encore définitifs, car certains désignés pouvaient être réformés par le conseil et les suivants sur la liste devraient les remplacer. Les conscrits pouvaient être réformés pour trois motifs : pour défaut de taille (1,625m dans l’artillerie, ramené à 1,544m en 1804-1805), pour difformités et infirmités. Les conscrits réformés devaient payer une indemnité, en fonction des impositions de la famille. Les mariés ne pouvaient bénéficier d’une exemption que s’ils s’étaient mariés avant le décret impérial qui mettait une classe de conscrits en activité : ils étaient donc rares, sauf pour les levées exceptionnelles. Le remplacement était aussi possible : un soldat, ayant tiré un mauvais numéro, pouvait se faire remplacer par un volontaire qu’il payait pour prendre sa place ; celui-ci devait être libre, appartenir à une classe antérieure à celle du remplacé et être apte au service. Le prix à payer, débattu entre les deux familles, était fixé par un contrat en bonne et due forme devant notaire. Entre 1804 et 1807, le montant était d’environ 4.500 francs, soit le salaire de 90 ans d’un domestique agricole nourri et logé, ou de 23 ans d’un journalier. En 1808, avec la guerre d’Espagne meurtrière, les prix montèrent jusqu’à 10 et 15.000 francs. Pourtant les remplaçants ne manquèrent pas semble-t-il. En 1808, une levée extraordinaire concernait les 4 classes de 1806 à 1809.

  • La désertion et l’insoumission Pour échapper à la conscription, certains jeunes choisissaient la désertion et l’insoumission : les déserteurs étaient des conscrits incorporés dans l’armée et qui abandonnaient leurs corps, et les réfractaires étaient les jeunes gens qui ne se présentaient pas aux nombreux convocations qui jalonnaient une levée de soldats ou quittaient les convois en cours de route (fuyards en route ou déserteurs en route). Dans les premières années, les réfractaires étaient rares. Ces réfractaires encourent une amende de 1.500, 1.000 ou 500 francs. Les cas de désertion sont connus par le jugement des tribunaux militaires : les déserteurs sont condamnés à des amendes et à des peines de travaux publics (T.P.) à Hennebont ou de boulets (B) à Belle-Isle-en-Mer. Ensuite, les réfractaires étaient assez nombreux mais la plupart n’ont refusé la conscription que pendant quelques semaines, voire quelques mois. Ils rejoignirent leur classe à Lesneven, Brest ou Quimper sans passer en jugement. De même, les peines prononcées contre les déserteurs ne furent pas appliquées car il fallait d’abord les retrouver et presque tous ne sortirent de leur cachette que pour profiter d’une amnistie, système utilisé plusieurs fois par le gouvernement pour résoudre ce problème. Le 29 février 1811, on ne recherchait que trois déserteurs du canton qui n’avaient pas bénéficié de l’amnistie de 1810. Nicolas Marhadour , de Kerdreuzan à Guissény, est qualifié de « conscrit réfractaire » sur son acte de décès du 3 juin 1815 (décédé à Séclier dans le Nord de la France). L’action des maires, la menace du châtiment et, pour les réfractaires, l’obligation d’être remplacés par d’autres conscrits du cantons ne suffisaient pas toujours à empêcher l’insoumission à la conscription. Le moyen le plus efficace dans la chasse aux réfractaires et déserteurs fut l’envoi de garnisaires dans les communes et les familles. La commune voyait arriver avec terreur un peloton composé de soldats de la compagnie de réserve du département, de gendarmes ou de soldats en garnison dans la région. Placés chez les parents des réfractaires et des déserteurs, les garnisaires leur étaient une charge : un franc par jour d’indemnité, nourris et logés. Si la famille refusait de payer les frais, on saisissait les biens pris comme caution lors de l’installation. Si la famille ne pouvait assumer la charge, elle retombait sur les notables locaux ou sinon c’était toute la commune qui était taxée : une charge énorme pour les finances municipales (6 F. pour l’officier commandant le peloton et 4F. pour le simple garnisaire). Ces pressions importantes sur l’ensemble de la population et non seulement sur les familles directement concernées amenèrent la plupart des insoumis à se rendre. L’amnistie fut aussi un moyen efficace pour faire réintégrer les déserteurs dans leur corps et pour faire partir les réfractaires.
  • Le départ des conscrits Les conscrits étaient regroupés le jour du départ devant l’Hôtel de Ville de Lannilis et le soir même ils étaient à Brest avec ceux des autres cantons du Nord-Finistère, puis repartaient le lendemain pour Quimper. Là, dans la soirée, avant la revue solennelle des troupes, les conscrits apprenaient avec une certaine anxiété à quel régiment ils étaient affectés et quel était le lieu de stationnement de ce corps d’armée en Europe. Les classes des années 1802 et 1803 restèrent dans les batteries qui gardaient les côtes aux environs de Brest. A la fin de la période, des conscrits des levées ordinaires de 1811 à 1814 furent dirigés sur la marine à Brest ou à Lorient. Mais entre ces dates extrêmes, les conscrits du canton de Lesneven accompagnèrent les armées napoléoniennes sur les champs de bataille de toute l’Europe. Le « contrôle de départ » de la levée ordinaire de la classe 1813 (un des deux conservés) présente un premier convoi, le 10 novembre 1812, dirigé sur le 2e bataillon du 1er régiment d’artillerie de marine à Brest. Le deuxième « contrôle de départ » concerne la levée exceptionnelle décidée le 11 janvier 1813 par Napoléon dès son retour de la catastrophique campagne de Russie (conscrits des classes 1809 à 1812). Un premier convoi partit de Quimper le 8 février 1813 pour Courbevoie où les 23 Léonards furent incorporés dans la Garde Impériale. Un deuxième convoi quitta Quimper pour Anvers. Ils passèrent par Rosporden, Vannes, Ploërmel, Rennes, Vitré, Laval, Alençon, Mortagne, Evreux, Beauvais, Amiens, Arras, Lens, Lille, Bruxelles et arrivèrent à Anvers le 26 mars, avec dix jours de retard sur le calendrier prévu. Quel parcours pour des jeunes qui n’avaient peut-être jamais quitté Guissény jusque-là ! Les conscrits sont incorporés au 108e Régiment de ligne à Anvers, au 11e Régiment de Cuirassiers à Thionville et dans les bataillons des Equipages militaires stationnés à Commercy.

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  • LES CHAMPS DE BATAILLE ET LES VICTIMES GUISSENIENNES Les premiers conscrits de la fin de l’année 1802 furent incorporés dans les batteries côtières locales mais ceux des années suivantes partirent pour des destinations de plus en plus lointaines. Les conscrits de 1803 restèrent encore sur le territoire français, au camp de Boulogne notamment, mais dans les mois qui suivirent, ils partirent avec les classes suivantes pour l’Allemagne et l’Autriche. Dès la fin de l’année 1806, on retrouve des hommes du canton de Lesneven en Italie et en Allemagne ; un ou deux ans plus tard, ils sont en Espagne, en Pologne, aux Pays-Bas. En 1812, ils sont en Russie, puis de nouveau en Allemagne et enfin en 1814 de retour en France pour défendre, cette fois-ci, leur pays après les désastreuses retraite de Russie et campagne d’Allemagne.

Les guerres napoléoniennes sont classées par rapport aux coalitions successives de pays européens montées contre Napoléon Bonaparte. Les deux premières concernent la Révolution française qui se termine avec le Consulat de Bonaparte entre 1799 et 1804. La deuxième coalition s’achève par la paix d’Amiens en 1802. La France a déjà bien agrandi son territoire jusqu’aux Pays-Bas au nord et jusqu’au centre de l’Italie au sud.

* La troisième coalition (1805) La 3e coalition est surtout menée par l’Autriche et la Russie. La campagne d’Allemagne qui s’en suit, aboutit à la grande victoire de Napoléon à Austerlitz le 2 décembre 1805, puis à la paix d’Augsbourg. Il n’y a pas de victime guissénienne lors des combats de cette coalition mais on trouve des victimes dans l’armée d’occupation en Italie :

  • Jean ROLLAND, de Kerleach, né le 15 avril 1785, fils de Seny et Corentine Le Roux, fusilier, meurt à l’hôpital civil de MODENE le 5 mai 1806, à l’âge de 21 ans.
  • Yves FAVE, de Kerdaniel, né le 20 octobre 1784, fils de Jean et Marie Françoise Fily, meurt en ITALIE (acte du 30 avril 1816 rédigé en italien) le 12 décembre 1806, à l’âge de 22 ans.
  • Sénis LE GUEN, de Kerbrézan, né le 14 octobre 1785, fils de Nicolas et Marie Prisac, meurt à l’hôpital d’Aveline, dans le Royaume de NAPLES, le 25 avril 1807, à l’âge de 22 ans.

* La quatrième coalition (1806) La 4e coalition est lancée en 1806 par la Prusse qui n’accepte pas la création par Napoléon de la Confédération du Rhin, rassemblant les petits allemands jusqu’aux frontières prussiennes. Cette nouvelle campagne d’Allemagne s’accompagne de nouvelles victoires de Napoléon à Iéna et Auerstadt. L’Empereur fait son entrée à Berlin le 27 octobre 1806 et, l’année suivante, il fait renaître la Pologne en créant le Grand Duché de Varsovie. L’armée française s’est installée au nord de l’Europe en Belgique et aux Pays-Bas, transformés en départements français, pour y faire appliquer notamment le Blocus Continental, décrété par Napoléon pour lutter contre les Anglais.

* L’expédition d’Espagne (1808) C’est à la fin de l’année 1807 que les Français entrent en Espagne pour aller combattre le Portugal qui s’est allié aux Anglais. Mais rapidement l’armée française se transforme en troupe d’occupation et les Espagnols se soulèvent contre cet occupant : le soulèvement de Madrid le 2 mai 1808 et la terrible répression des Français le 3 mai sont le début d’une guérilla meurtrière dans la péninsule ibérique.

  • Jean OLIVIER, né le 14 mars 1770, militaire de carrière, fils Jean et Catherine Gac, meurt avec l’armée d’ESPAGNE le 5 juin 1808, à l’âge de 38 ans.

* L’expédition d’Italie (1808) Lors de la 4e et de la 5e coalition, l’armée napoléonienne est également intervenue en Italie, tout particulièrement avec le 62e Régiment d’infanterie dans lequel étaient incorporés plusieurs soldats de Plouider. L’Armée d’Italie, sous la direction du maréchal Masséna, s’empare du Royaume de Naples pour y installer Joseph, un frère de Napoléon.

* La cinquième coalition (1809) La 5e coalition se forme en 1809 pendant que la France est en difficulté en Espagne. L’Autriche y voit l’opportunité de reconstituer son Empire du côté allemand, perdu après Austerlitz. La nouvelle campagne d’Allemagne et d’Autriche, dirigée par Napoléon lui-même, amène l’Empereur à faire le siège de la ville de Vienne, puis à remporter la grande victoire de Wagram en juillet 1809. Cette guerre se termine par le traité de Schönbrunn en octobre 1809. Trois victimes guisséniennes sont dénombrées en cette année 1809 :

  • Yves TANGUY meurt à l’hôpital militaire de VIENNE le 22 juillet 1809.
  • Goulvain LAZENNEC, de Keraignen, né le 11 janvier 1786, fils de Jean et Marie Quolas, meurt également à l’hôpital militaire de VIENNE le 8 octobre 1809, à l’age de 23 ans.
  • Joseph Jérôme TIGREAT, de Kéroulidic, né le 30 décembre 1789, fils de Claude et Françoise Léost, meurt à l’hôpital de la caserne Léopold de VIENNE le 25 octobre 1809, à l’âge de 20 ans.

D’autre part des Guisséniens, enrôlés dans les armées stationnant en Europe centrale et en Europe du Nord pour occuper les territoires conquis, y trouvent la mort en 1811 :

  • Yves Louis ROPARS, de Kernevez, né le 30 septembre 1792, fils de François et Anne Perote, marin à bord du vaisseau L’Auguste, meurt à l’hôpital maritime d’ANVERS le 16 novembre 1811.
  • Joseph BRELIVET, de Corbrat, né le 16 mai 1792, fils de Jean et Marie Roumier, meurt également à l’hôpital maritime d’ANVERS le 19 novembre 1811, à l’âge de 19 ans.
  • Goulven BERTHOULOUX, de Trérohan, né le 16 avril 1791, fils de Guillaume et Marie Henry, meurt à l’hôpital de COBLENS le 23 novembre 1811, à l’âge de 21 ans.

* La sixième coalition (1812-1814) La 6e coalition commence avec la campagne de Russie en 1812 qui tourne au désastre avec une retraite catastrophique et la perte de plus de 350.000 hommes, dont beaucoup sont restés anonymes (des régiments entiers ont disparu avec leurs archives).Puis la déroute de l’armée napoléonienne a continué avec la campagne d’Allemagne de 1813, puis la campagne de France de 1814 et l’invasion du territoire national, le tout s’achevant par l’abdication de l’Empereur et son exil à l’île d’Elbe dans la Méditerranée.

Des Guisséniens laissent encore leur vie dans ces dernières campagnes :

  • François CABON, de Kéroulidic, né le 24 décembre 1786, fils de Yves et Marie Premell, meurt à l’hôpital militaire de HAMBOURG le 17 février 1812, à l’âge de 25 ans.
  • Michel BODENEZ, du Bourg, né le 17 janvier 1781, militaire de carrière, fils de Clet et Marguerite Rolland, meurt à l’hôpital de MILDEBOURG, département des BOUCHES-de-L’ESCAULT le 13 décembre 1812, à l’âge de 31 ans.
  • Laurent LAZENNEC, de Keraignen Vian, né le 17 septembre 1791, fils de Jean et Marie Anne Colas, apprenti marin, meurt le 18 avril 1813. Lors de la retraite des troupes françaises vers le Rhin, cinq Guisséniens meurent à l’hôpital militaire d’ERFURT :
  • Jean Marie BONIC, de Kéréobret en Saint-Frégant, né le 12 décembre 1791, fils de Hervé et Anne Corre, meurt le 4 juillet 1813.
  • Gabriel LE BRETON, de Kervézennec, né le 23 février 1792, fils de Gabriel et Anne Broc’h, meurt le 28 août 1813, à l’âge de 21 ans.
  • Jean PENLAN, de La Vigne, né le 16 avril 1792, fils de Marie Anne Penlan, meurt le 17 novembre 1813, à l’âge de 21 ans.
  • Gabriel CABON, de Kerbrézant, né le 21 avril 1791, fils de François et Marie Stephan, meurt le 19 novembre 1813, à l’âge de 22 ans.
  • Nicolas CALVES, de Kerlergon, né le 22 août 1793, fils de Yves et Marie Jaffrès, meurt le 13 décembre 1813, à l’âge de 20 ans.

Deux autres meurent encore en ALLEMAGNE en 1814 :

  • Jean HABASQUE, de Brendaouez, né le 30 mai 1794, fils de Jérôme et Marie Pouliquen, meurt à l’hôpital de POSTDAM en PRUSSE le 24 janvier 1814, à l’âge de 20 ans.
  • Claude MOAL, de Lannunval, né le 11 avril 1792, fils de Jean et L’Ellegoet Marie, meurt de blessueres à l’hôpital de HAMBOURG le 13 mai 1814.
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Enfin, les dernières victimes perdent la vie en France :

  • Hervé CASTEL, du bourg, né le 12 novembre 1790, fils de Jean et Marie Jeanne Morvan, meurt à l’hôpital militaire de PARIS le 28 décembre 1813, à l’âge de 22 ans.
  • Gabriel KERBRAT, de Kerigeant, né le 27 avril 1791, fils de Gabriel et Jeanne Castel, meurt à l’hôpital de LILLE le 13 janvier 1814, à l’âge de 23 ans.
  • Guillaume CALVEZ, de Kerbrézan, né le 3 janvier 1793, soldat, fils de Yves et Catherine Castel, meurt à l’hôpital Hôtel Dieu de PARIS le 2 février 1814, à l’âge de 20 ans.
  • Henry AMIZE, de Saint-Gildas, né le 14 juillet 1791, soldat, fils de Jean et Marie Le Loaec, meurt également à l’hôpital Hôtel Dieu de PARIS le 18 avril 1814, à l’âge de 23 ans.

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Sources  :

•◦Yvon Gac : dépouillement des registres de décès de Guissény.

•◦ François L’Hostis : dossier sur les « premiers conscrits de Lesneven avec Napoléon… », 1997.

Victimes des guerres du XIXe siècle (1815-1895)

Les Guisséniens, victimes des guerres du XIXe siècle (1815 - 1895)

Après la présentation des victimes guisséniennes des guerres napoléoniennes, nous continuons l’étude avec les militaires (soldats et marins) de Guissény qui ont trouvé la mort à l’occasion des différents conflits tout au long du XIXe siècle, en France, en Europe ou un peu partout dans le Monde, victimes dont le décès a été communiqué à la Commune et enregistré dans les registres d’état-civil. Il s’agit essentiellement des conquêtes coloniales et des expéditions militaires de Napoléon III

  • 1. La conquête de l’Algérie, guerre coloniale. La conquête de l’Algérie s’est effectuée en plusieurs étapes, durant la Monarchie de Juillet et le règne de Louis-Philippe, depuis le débarquement de l’Armée d’Afrique à Sidi-Ferruch le 14 juin 1830 jusqu’à la reddition de l’émir Abd- el-Kader au duc d’Aumale le 23 décembre 1847, aboutissant à l’annexion de l’Algérie par la nouvelle République française en 1848.

Des Guisséniens ont trouvé la mort dans cette conquête : . Guillaume HABASQUE, né le 15 mars 1818 au bourg de Kerlouan, fils de Gabriel et Anne LAGADEC, fusilier, décède le 21 février 1842 (23 ans) à l’Armée d’Afrique à Tlemcen ; . Jean CALVEZ, né le 29 juin 1815 à Kerbrezan, fils de François et Anne RIOU, chasseur, décède le 27 août 1842 (27 ans) à l’Armée d’Afrique à Le Dey, commune d’Alger ; . Corentin PILOTTE, né le 26 octobre 1819 à Kerbrezan, fils de Toussaint et Marie Yvonne LE NY, chasseur, décède le 23 février 1843 (23 ans) à l’Armée d’Afrique à l’hôpital militaire de Philippeville ; . Jean-Marie BRELIVET, né le 14 juillet 1822 à Corbrat, fils de Claude et Françoise FEROCQ, fusilier, décède le 16 octobre 1844 (22 ans) à l’hôpital militaire du Dey, commune d’Alger ; . Yves LE GUEN, né le 4 juin 1822 à Kernevez, fils de François et Marie MAOUT, fusilier, décède le 4 décembre 1845 (23 ans) à l’hôpital militaire d’Orléanville (Algérie).

Après l’annexion de l’Algérie et sa division en départements, l’armée française reste présente sur le terrain et d’autres Guisséniens meurent encore dans ce nouveau territoire français : . Jean-François LOSSOUARN, né le 4 avril 1831, fils de François et Madeleine MANACH, canonnier, décède le 30 octobre 1858 (27 ans) à l’hôpital militaire du Bey, commune d’Alger ; . Michel COCHARD, né le 28 janvier 1836 à Brendaouez, fils de Laurent et Marie-Anne ABGUEGUEN, cavalier, décède le 16 octobre 1859 (23 ans) à l’Armée d’Algérie, à l’hôpital militaire d’Oran ; . Alexis QUINIOU, né le 23 janvier 1822 au bourg, fils de Jean-Marie et Marguerite BERVAS, décède le 26 octobre 1862 (40 ans) à l’hôpital militaire de Laghouat en Algérie ; . François MESGOUEZ, né le 4 juin 1872 à Lavengat, fils de Sezny et Anne CABON, soldat, décède le 7 décembre 1894 (22 ans) à l’hôpital militaire d’Oran.

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  • 2. La guerre de Crimée (1853-1856). La guerre de Crimée est une guerre qui oppose l’Empire russe et une coalition formée de l’Empire ottoman (Turquie), le Royaume Uni, le Second Empire français (de Napoléon III) et le Royaume de Sardaigne.

La presqu’île de Crimée est située, au sud du territoire de l’Ukraine, avec la ville de Sébastopol, importante base navale sur la mer Noire. Le tsar de Russie Nicolas 1er souhait s’installer à Constantinople pour accéder aux détroits du Bosphore et des Dardanelles ; d’autre part, il entend protéger les communautés chrétiennes orthodoxes de l’Empire ottoman et il occupe la Moldavie et la Valachie, principautés roumaines, le 1er juillet 1853. En tant que suzerain de ces principautés chrétiennes, mais vassales de l’Empire ottoman, le sultan ottoman déclare la guerre à la Russie le 4 octobre. En février 1854, la France et la Grande Bretagne demandent à la Russie d’évacuer ces deux principautés et le 27 mars, elles lui déclarent la guerre aux côtés de l’Empire ottoman. Les deux épisodes principaux furent la bataille de l’Alma et le siège de Sébastopol de septembre 1854 à septembre 1855, mais le conflit s’est aussi étendu à la Mer Baltique. Nicolas 1er étant mort le 2 mars 1855, son fils et successeur Alexandre II accepte les conditions des coalisés en signant le traité de Paris le 30 mars 1856.

Cette guerre a vu la disparition de nombreux Guisséniens : . François PRIGENT, né le 18 avril 1827 à Plouguerneau, fils de Yves et Marie ROUX, voltigeur, décède le 22 juillet 1854 (27 ans) à l’Armée d’Orient, dans la commune du Pirée en Grèce ; . Jean-Marie PASCOET, né le 5 août 1828 à Poul Croas, fils de René et Marie Anne FOUASSEUR, dragon, décède le 31 juillet 1854 (26 ans) à l’Armée d’Orient, à l’hôpital militaire du Varny ; . Jean-Marie CAROFF, né le 1 octobre 1834 au Cléguer, fils de Charles et Marie Yvonne LE ROUX, décède le 11 août 1854 (19 ans), décède sur le vaisseau « Le Montebello ». En rade à Varna, l’équipage était victime d’une épidémie de choléra : 120 matelots succombèrent en quelques jours ; . Ollivier FLOCH, né le 7 mars 1837 au bourg, fils de Jacques et Marie Jeanne GOURVENEC, mousse sur le vaisseau « Le Marengo », décède le 11 août 1854 (17 ans) à Constantinople. Le navire avait appareillé de Toulon le 6 février 1854 pour rejoindre Constantinople, Odessa et Sébastopol ; . X… PRIGENT, soldat, décède le 23 août 1854 au camp du Presto, dans les îles d’Aland dans la mer Baltique. Ces îles finlandaise avaient été cédées au début du siècle à la Russie. Les troupes françaises y débarquent le 8 août 1854 : elles assiègent et bombardent la forteresse avant de pouvoir l’occuper. . Jean BLEUNVEN, né le 2 février 1826 à Plouguerneau, fils de Yves et Marie CASTEL, fusilier, décède le 27 août 1854 (28 ans) à l’Armée de la Baltique ; . Yves Marie LESTEVEN, né le 5 juin 1829 à Tréouron, fils de Hervé et Anne PREMEL-CABIC, fusilier, décède le 30 août 1854 (25 ans) à l’Armée d’Orient, à l’hôpital militaire de Gallipoli, presqu’île des Dardanelles. Pendant la Guerre de Crimée, l’armée franco-anglais avait établi ses cantonnements à Gallipoli où une épidémie de choléra fit 5.000 victimes. . Sezny OLIVIER, né le 5 mars 1821 au moulin de Brendaouez, fils de Yves et Françoise ABALAIN, voltigeur, décède le 1er septembre 1854 (33 ans) à l’Armée de la Baltique ; . Yves POLARD, né le 17 avril 1832 à Kervizouarn, fils de Jean-Marie et Marie-Anne BRETON, apprenti marin, décède le 7 octobre 1854 (22 ans) sur le vaisseau « Du Guesclin » qui participait à la campagne de la Mer Baltique ; . Corentin ROUDAUT, né le 20 mars 1830 à Kériber, fils de Jean et Marie ROUDAUT, matelot, décède le 18 novembre 1854 (24 ans) sur le vaisseau « L’Iéna » qui faisait partie de l’escadre de Méditerranée en campagne dans la Mer Noire ; . Tanguy BLEAS, né le 8 février 1822 à Kerbrezan, fils de Claude et Marie CABON, soldat, décède le 6 février 1855 (33 ans) à l’hôpital français de Smyrne, sur la côté turque ; . Guillaume GAC, né le 11 juillet 1827 à Saint-Yves, fils de Yvon et Marie-Jeanne BARS, fusilier, décède le 29 avril 1855 (27 ans) à l’hôpital militaire de l’Armée d’Orient ; . Yves GAC, né le 19 mai 1829 à Rozigou, fils de Jacques et Marie CORLOSQUET, grenadier, décède le 29 mai 1855 (26 ans) à l’hôpital militaire de Marseille ; . Christophe TREGUER, né le 31 mai 1833 à Kerbrézan, fils de Jacques et Jeannette STEPHAN, décède le 9 juillet 1855 (22 ans) à l’Armée d’Orient, à Sébastopol ; . Goulven QUERE, né le 23 décembre 1823 au bourg, fils de Goulven et Marie Jeanne CASTEL, matelot, décède le 28 juillet 1855 (21 ans) à l’Armée d’Orient, à Sébastopol ; . Goulven MAZE, né le 28 avril 1832 à Kerlergon, fils de Yves et Anne BROC’H, voltigeur, décède le 30 septembre 1855 (23 ans) à Sébastopol ; . Yves Corentin THOMAS, né le 20 novembre 1832 au Bourg, fils de Nicolas Etienne et Marie Gabrielle RAMOUNET, voltigeur, décède le 31 octobre 1855 (22 ans) à l’Armée d’Orient, à l’hôpital militaire de Constantinople ; . Jean-Marie ABIVEN, né le 7 juillet 1832 à Kerhornaouen, fils de Jean-Marie et Marie LE ROUX, grenadier, décède le 6 novembre 1855 (23 ans) mort à l’Armée d’Orient, à l’hôpital militaire de Constantinople ; . François BERLIVET, né le 11 mars 1830 à Corbrat, fils de Guillaume et Anne SANQUER, grenadier, décède le 14 février 1856 (26 ans) à l’Armée d’Orient, à l’hôpital militaire de Constantinople ; . Goulven QUERE, né le 19 septembre 1833 à Kerhornaouen, fils de Claude et Anne PRIGENT, marin sur la frégate « La Pandore », décède le 28 mars 1856 (22 ans) mort à l’hôpital de Calchi, île grecque du Dodécanèse dans la mer Egée.

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  • 3. Guerre contre l’Autriche en Italie (1859). Napoléon III, fort de sa victoire en Crimée, veut s’impliquer dans la question de l’Unification de l’Italie. Il contacte Camille Cavour, président du Conseil des ministres du Royaume de Piémont-Sardaigne et lui propose son aide pour la création d’un royaume de Haute-Italie, en échange du duché de Savoie et du comté de Nice ainsi que du maintien du pouvoir temporel du pape à Rome. Il veut surtout aider les Italiens du Nord (Piémont, Sardaigne, Lombardie, Vénétie, Parme et Modène) à se libérer de la domination autrichienne. Le 26 avril 1859, l’Autriche déclare la guerre au Piémont-Sardaigne et la France honore son traité d’alliance défensive avec ce royaume. Napoléon III prend lui-même la tête de l’armée. Après les batailles de Montebello, Palestro, Magenta et Solferino en mai et juin 1859, il décide de suspendre les combats en raison des pertes françaises. Les deux Empereurs signent un traité de paix en novembre 1859.

Un Guissénien trouve la mort lors de ce conflit : . Corentin BERTHOULOUX, né le 18 juin 1836 à Lanveur, fils de Jean et Marie-Françoise ABIVEN, décède le 2 août 1859 (23 ans) à l’hôpital de Brescia en Lombardie.

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  • 4. L’expédition du Mexique (1861-1867). C’est une intervention militaire française qui avait pour objectif de mettre en place au Mexique un régime favorable aux intérêts français, s’appuyant sur des conservateurs mexicains installés en Europe qui souhaitaient installer au Mexique un souverain européen catholique et conservateur. Napoléon III voulait mettre fin au désordre qui régnait dans ce pays et y instaurer un Empire, allié à la France, qui pourrait devenir le premier pays industrialisé d’Amérique latine et une terre d’accueil pour les émigrés européens. Il s’agissait de contrebalancer sur le continent américain la puissance des Etats-Unis, empêtrés alors dans la guerre de Sécession.

Le contingent français dut très vite faire face à une véritable guérilla. En avril 1865, la guerre de Sécession se terminait aux Etats-Unis et ceux-ci commencèrent à fournir des armes aux Mexicains tout en pressant les Français de quitter le pays. D’autre part, en Europe la montée de la puissance prussienne avec Bismarck devenait une menace pour la France en Europe, surtout après la victoire de la Prusse sur l’Autriche. Napoléon III retira ses troupes, abandonnant peu à peu les villes du nord, Mexico, Puebla et Veracruz. En février 1867, le dernier navire français quittait les côtes du Mexique. Sur les 38 493 militaires envoyés au Mexique, 6 654 sont morts de blessures ou de maladie, dont un certain nombre de Guisséniens : . Thomas OURHAN, né le 2 février 1838 à Beq an Nanquou, fils de Claudine OURHAN, décède le 30 mars 1862 (24 ans) à l’hôpital de Vera Cruz au Mexique ; . Yves Marie QUERE, né le 24 septembre 1833 à Kermaro, fils de Sezny et Jeanne SEGALEN, décède le 1er avril 1862 (28 ans) au camp de Soledad au Mexique ; . François OURHAN, né le 17 mars 1842 à Beq an Nanquou, fils de Claudine OURHAN, décède le 23 mai 1862 (20 ans) à l’hôpital de Vera Cruz au Mexique ; . Jean-Louis PROVOST, né le 23 juillet 1832 au Bourg, fils de Jean et Marie-Michelle ELLIET, décède le 8 juin 1863 (30 ans) mort à l’hôpital militaire de Vuella dans l’armée du Mexique ;

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  • 5. La guerre franco-allemande (1870). Après avoir éliminé l’Autriche, Bismarck continua à construire l’unité allemande en regroupant les divers Etats allemands. Pour terminer cette unification, il a besoin d’une guerre contre la France et la succession d’Espagne lui servit de prétexte pour y entraîner Napoléon III (la dépêche d’Ems). Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse.

L’armée prussienne a l’avantage dans tous les domaines (hommes, matériel et stratégie). Une succession de défaites françaises aboutit à la bataille de Sedan et à la reddition le 2 septembre 1870 de Napoléon III qui est fait prisonnier. Le Second Empire s’effondre et il est remplacé par un gouvernement provisoire de Défense nationale qui signe l’armistice en janvier et février 1871, tandis que les Prussiens occupent le nord de la France.

Des Guisséniens ont trouvé la mort dans cette guerre : . Guillaume GAC, prisonnier de guerre, décède le 24 janvier 1871 (31 ans) dans l’ambulance de Spandau en Allemagne ; . Jean PONT, né le 20 novembre 1844 à Lanvian, fils de Jean et Marguerite BRETON, marin, décède le 15 février 1871 (26 ans) à Saint-Quentin (Aisne) ; . Goulven MARHADOUR, né le 14 juin 1842 à Kerdreuzan, fils de Goulven et Marie Anne GOURVENNEC, décède le 25 février 1871 (28 ans) à l’hôpital militaire de Saint-Omer ; . Yves LE PORS, né le 14 mai 1845 au Bourg, fils de Yves et Anne L’ARGENTON, décède le 6 mai 1871 (26 ans) dans l’ambulance de Mayence en Allemagne.

Le fameux pantalon « garance » (costume tellement voyant pour l’ennemi !!)

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  • 6. La conquête de l’Indochine française (1858-1896). Les premières interventions des Français se situent en 1858 avec comme prétexte la protection des missionnaires : premiers résultats la prise de Danang et celle de Saigon. Le 5 juin 1862, la France signe un traité avec le Vietnam et récupère plusieurs provinces avec lesquelles elle forme la Cochinchine. En 1863, le Cambodge est placé sous protectorat français. En 1881-1885, une guerre oppose la France de la IIIè République à la Chine parce que les Français tentaient de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui reliait Hanoi à la province du Yunnan en Chine. La victoire française avec la reconnaissance de son protectorat sur l’Annam et le Tonkin, s’ajoutant à la Cochinchine et au Cambodge, conduisit à la création de l’Indochine française. Puis, à la suite d’une lutte entre les Français et les Siamois entre 1887 et 1893, les pays Lao sont placés également sous le protectorat français. En 1896, la conquête se termine, du point de vue militaire.

Plusieurs Guisséniens ont laissé leur vie dans ces régions : . François Désiré ROBINEAU, né le 28 août 1834, fils de Louis et Marie-Louise DURASE, soldat domicilié à Brest, décède le 18 juin 1859 (24 ans) à l’ambulance du plateau de Touran (Danang) en Cochinchine ; . Jean-Marie LE BORGNE, né le 31 mai 1831 à Lavingat, fils de Yves et Marie-Jeanne LE CORRE, soldat, décède le 20 juin 1859 (28 ans) à l’ambulance du plateau de Tourane (Danang) en Cochinchine ; . Joseph LE BORGNE, né le 9 avril 1835 à Trérohan, fils de Claude et Hélène LE ROY, décède le 20 mai 1861 (26 ans) aux ambulances de Saigon, en Cochinchine ; . Laurent FAVE, né le 18 novembre 1845 à Kervizouarn, fils de François et Marie-Jeanne GUILLERM, marin sur le vaisseau « Le Duperré », décède le 5 juillet 1868 (22 ans) dans la ville de Saigon, en Cochinchine ; . Jean CORRE, né le 10 avril 1851 à La Palue, fils de Thomas et Yvonne OURHAN, décède le 12 juin 1870 (19 ans) à Saigon, en Cochinchine ; . Yves MARHADOUR, né le 5 décembre 1860 à Poultoussec, fils de Yves et Marie-Jeanne THOMAS, matelot, décède le 17 octobre 1884 (23 ans) à bord du vaisseau « Le Tonquin » ; . François GALLIOU, né le 6 février 1860 à Kermaro, fils de Jean et Marie BORGNE, canonnier, décède le 13 juin 1885 (25 ans) à l’armée du Tonkin (sud du Vietnam actuel) ; . Jean-Marie ACH, né le 14 juillet 1872, fils de Claude et Marie-Yvonne PASCOET, matelot, décède le 25 octobre 1892 (20 ans) à bord du vaisseau « Le Tonquin » à Tourane (baie de Danang).

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  • 7. Opérations diverses Outre-Mer.
  • L’annexion définitive de la Nouvelle-Calédonie en 1853 constitue la première action coloniale de l’Empereur Napoléon III : . Sezny MARHADOUR, né le 9 juin 1869 à Poultoussoc, fils de Yves et Marie THOMAS, soldat, décède le 9 février 1893 (23 ans) à l’hôpital militaire de Nouméa.
  • Guadeloupe : . Hervé JEZEQUEL, né le 29 octobre 1816 à Kernilis, fils de Yves et Françoise PASCOET, grenadier, décède le 11 novembre 1840 (24 ans) à Basse-Terre en Guadeloupe ; . François CALVEZ, né le 12 juin 1826 à Kerderc’h, fils de Yves et Marie PREMEL-CABIC, fusilier, décède le 16 décembre 1852 (26 ans) à l’hôpital militaire de Point-à-Pitre en Guadeloupe ; . François ROUDAUT, né le 30 janvier 1833 au moulin de Kergouniou, fils de François et Catherine BEYER, artificier, décède le 7 décembre 1856 (23 ans) à l’hôpital de Basse-Terre en Guadeloupe ;
  • Martinique : . François GOURVENEC, né le 28 mars 1818 à Kerbrezan, fils de Jean et Marie Yvonne THERENE, grenadier, décède le 24 juin 1848 (30 ans) à l’hôpital maritime de Saint-Pierre de La Martinique ; . Goulven EGARET, né le 19 janvier 1840 au Bourg, fils de Louis et Catherine QUERE, décède le 27 mai 1862 (22 ans) à l’hôpital maritime de Fort-en-France en Martinique ; . Yves FILY, né le 20 décembre 1852 à Castel-al-Lez, fils de Christophe et Marie Anne LOAEC, décède le 15 juillet 1875 (22 ans) à l’hôpital militaire de Fort-de-France en Martinique ; . Jean TIGREAT, né le 19 janvier 1856 à Kerandraon, fils d’Olivier et Marie Jeanne GAC, apprenti marin, décède le 16 octobre 1878 (22 ans) à l’hôpital militaire de Fort-de-France en Martinique ;
  • Guyane française : . Gabriel PERROS, né le 23 octobre 1832 à Kervenaouen, fils de Nicolas et Catherine RONVEL, soldat, décède le 1er septembre 1855 (22 ans), dans la ville de Cayenne, en Guyane française ; . Yves MERCELLE, né le 14 janvier 1834 à Traon Riou, fils de Hervé et Marie Françoise QUERE, matelot sur le vapeur « Le Rapide », décède le 18 janvier 1855 (21 ans) dans la ville de Cayenne, en Guyane française ;
  • Inde : un Guissénien meurt également en Inde : . Claude LE GUEN, né le 20 février 1834 à Lizouré, fils de François et Marie Louise STEPHAN, décède le 2 février 1877 (43 ans) à Calcutta.

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  • 8. Marins embarqués, morts en divers points du monde.

. Jean BERNARD, né le 29 octobre 1824 à Kermaro, fils de Jean et Marie BALCON, apprenti marin, décède le 3 août 1846 (21 ans) à l’hôpital militaire d’Athènes ; . Gabriel PASCOET, né le 31 mars 1833 au Bourg, fils de Hervé et Jeannette L’ARHER, décède le 19 octobre 1852 (19 ans) à bord de la corvette « La Prudente » ; . Goulven BRETON, né le 22 février 1839 à Kermaro, fils de Sezny et Anne LE BORGNE, mousse, décède le 9 juin 1854 (15 ans) à Kiel, noyé ; . Corentin SALOU, né le 13 octobre 1833 à Kerbrezan, fils de Jean-Marie et Anne COCHARD, matelot, décède le 29 mai 1858 (24 ans) sur le navire clipper mixte « Saint-Louis » à Marseille ; . Goulven PROVOST, né le 7 mars 1834 au Bourg, fils de Jean et Marie Michelle ELLIET, décède le 1er mars 1862 (28 ans) à bord du vaisseau « L’Impériale » ; . Sezny LE GALL, né le 8 novembre 1847 à Lizouarn, fils de Michel et Anne GAC, marin, décède le 25 mars 1870 (22 ans) à bord du vaisseau « La Sarthe » ; . Yves NORMAND, né le 15 août 1857 à Kerleac’h, fils de Pierre et Marie-Anne BERGOT, décède le 5 août 1879 (22 ans) sur le transport aviso « L’Allier » ; .Jean-Louis BRETON, né le 17 novembre 1856 Menez-ar-Groas, fils de Louis et Marie Jeanne BROUDIN, décède le 28 décembre 1879 (23 ans) sur le vaisseau « La Loire ».

*********************************** Bilan général des victimes de ce XIXe siècle : . Conquête de l’Algérie……………= 09 . Guerre de Crimée…………………= 20 . Guerre en Italie…………………… = 01 . Expédition au Mexique……….. .= 04 . Guerre de 1870…………………. .= 04 . Conquête de l’Indochine……… = 08 . Opérations diverses O.M………= 11 . Marins en mer…………………… .= 08 Total……………………………. = 65 victimes

Sources : . Yvon GAC : dépouillement des registres de décès de Guissény (à partir de la base de données d’Antoine GALL).

Les victimes de la Grande Guerre (1914-1918)

Les victimes guisséniennes de la Première Guerre mondiale (1914-1918)

  • Le Monument aux morts de Guissény compte 106 victimes de la Grande Guerre entre les années 1914 et 1919. En fait, l’on y trouve 107 puisqu’un nom a été rajouté à la fin de la liste des victimes de l’année 1917 au bas de la plaque. Il s’agit de Jean-François QUIVIGER, né le 26 novembre 1900 à Keraignan en Guissény, fils de Jacques Quiviger et Françoise Le Roux, maçon. Il est décédé le 24 décembre 1920 à Alexandrette en Turquie dans un conflit qui se place dans le prolongement de la Grande Guerre. A l’effondrement de l’Empire Ottoman après 1918, le Sandjak d’Alexandrette, au sud de la Turquie, forme un territoire contrôlé par un Mandat français et devient autonome, mais la population locale se divise sur l’avenir du territoire. L’armée française, présente en Cilicie depuis janvier 1919, mène une guerre meurtrière contre les forces de Mustapha KEMAL, le nouveau dirigeant turc. Le livre d’or de Guissény ne comporte que 80 noms (les victimes identifiées à cette date). Certains monuments aux morts, comme à Plouider, notent une liste de morts et une liste de disparus.

La loi du 25 octobre 1919 prévoyait dans son article 3 : « L’Etat remettra à chaque commune un livre d’or sur lequel seront inscrits les noms des combattants des armées de terre et de mer, morts pour la France, nés ou résidant dans la commune. Ce livre d’or sera déposé dans une des salles de la mairie et tenu à la disposition des habitants de la commune… » Nous avons pu identifier précisément 98 victimes, originaires de la commune, ou mariés à Guissény, ou résidant à Guissény avant la guerre, et dont le décès est enregistré à l’état-civil de Guissény.

  • Années de décès : . 1914 = 19 victimes (19,4 %) . 1915 = 29 victimes (29,6 %) . 1916 = 23 victimes (23,5 %) . 1917 = 07 victimes (07,1 %) . 1918 = 23 victimes(18,4 %) . 1919 = 02 victimes (02,0 %) [des suites de maladies contractées en service]
  • Age au décès : . 20 ans et moins = 19 victimes (19,6 %) . entre 21 et 24 ans = 33 victimes (34,5 %) . entre 25 et 30 ans = 19 victimes (22,5%) . plus de 30 ans = 27 victimes (24,3 %)
  • Causes de décès : . tués à l’ennemi = 48 victimes (49,0 %) . suites de blessures de guerre = 24 victimes (24,5 %) . maladie contractée au front = 14 victimes (14,3 %) . disparus au combat = 05 victimes (05,1 %) . morts en captivité = 01 victime (01,0 %) . marins morts en mer = 06 victimes (06,1 %) Les principales maladies signalées sont la pneumonie, la congestion pulmonaire, la grippe infectieuse, la tuberculose pulmonaire, la dysenterie aiguë,… Les marins morts en mer = 3 lors de la perte du Bouvet dans les Dardanelles (18 mars 1915), 2 lors de la perte du Casabianca dans la Mer Egée (6 juin 1915) et 1 lors de la perte du Suffren au large du Portugal (24 novembre 1916).
  • Localisation dans la commune : Si l’on tient compte des lieux de naissance, le plus grand nombre de victimes se trouve au bourg (11), à Kerbrézant (7) et au Curnic (5). Une vingtaine de victimes n’est pas originaire de la commune de Guissény mais est venue s’y établir par la suite, notamment après le mariage. Pour l’ensemble des autres victimes, on note les noms de 39 villages guisséniens différents, dont 3 victimes pour Kermaro, Kerléac’h, kerrigent et Keraignan, et une ou deux victimes pour les autres villages.

-  Les régiments d’incorporation : Les soldats guisséniens étaient dispersés dans les différents régiments de l’armée française, surtout dans les Régiments d’Infanterie (RI). Les plus nombreux sont incorporés à Brest dans le 19e Régiment d’Infanterie (12) et dans son prolongement le 219è RI (5).

Plusieurs sont amenés à changer de régiment selon les années et les diverses campagnes qui se sont succédées entre 1914 et 1918. En tenant compte de leur affectation au moment du décès, on trouve ainsi 41 régiments d’infanterie différents, plus 4 régiments d’infanterie coloniale, 1 régiment des Zouaves, 2 régiments d’artillerie, un régiment de chasseurs à pied et un régiment de fusiliers marins. Les marins embarqués étaient au nombre de dix.

  • L’ordre de mobilisation est proclamé et affiché le 1er août 1914 dans toutes les communes, accompagné du tocsin vers 16 heures. Les hommes de 20 à 48 ans rejoignent les centres d’enrôlement à Brest le lendemain 2 août. La plupart d’entre eux embarquent dès le 3 août dans des wagons, parfois des wagons à bestiaux, pour rejoindre les casernements du front. Les Français comme les Allemands imaginent une guerre fulgurante et croient encore aux vertus de la cavalerie et des charges d’infanterie.

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Année 1914 : Joffre, commandant en chef des armées du Nord et de l’Est en 1911, applique le plan XVII, concocté en 1913, qui prévoit une offensive dans les Ardennes et en Lorraine. Mais il est pris de court par l’offensive allemande en Belgique. Mais les Belges résistent de façon inattendue à cette soudaine attaque allemande, même si la ville de Liège tombe le 16 août. La Bataille des Frontières (14-24 août 1914) qui commence en Belgique et en Lorraine, va être très meurtrière. Les combats, à l’ancienne, avec des charges à la baïonnette, en uniforme de couleur, képis et pantalons garance (rouge), se soldent par des pertes très importantes face à un ennemi qui utilise déjà massivement les mitrailleuses. Avec plus de 200.000 morts du côté français, le 22 août 1914 est la journée la plus meurtrière de toute l’Histoire militaire de la France [source Hérodote].

  • Les premières victimes guisséniennes sont tuées ce jour-là : . Gabriel LE ROY du Frout (26 ans) est tué à la bataille de ROSSIGNOL (Belgique) . 4 meurent sur le champ de bataille de MAISSIN (Belgique) : Jean-François LE HIR de Kervizouarn (24 ans), Goulven MAOUT du Rheun (20 ans), Goulven MARHADOUR de Mezbalanec (22 ans) et Yves NORMAND de KERLEAC’H (24 ans). . Jean-Louis LE BORGNE de Nodeven (29 ans) est tué à la bataille de BAPAUME dans le Pas-de-Calais.

Puis c’est la bataille de la Marne (du 6 au 13 septembre 1914) : . Jean-Louis BRETON, de Saint-Gildas (30 ans), trouve la mort, le 7 septembre, lors du siège de Maubeuge (Nord) par les troupes allemandes. . Michel GUISOLPHE, du Bourg (29 ans), est tué à l’ennemi, le 7 septembre, dans les combats de Nanteuil-Le-Haudoin (Oise). . Yves ROPARS, originaire de Loc-Eguiner et marié à Guissény (28 ans), est décédé, le 10 septembre, à l’hôpital auxiliaire n° 2 de Rennes, des suites de blessures de guerre.

Victimes de la Seconde Guerre Mondiale (les soldats)

Les victimes de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) : les soldats

Le monument aux morts de Guissény énumère 50 noms de victimes de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), parmi lesquels des marins (23), des soldats (19), des Résistants/FFI (5) et des victimes civiles (3)

Les 19 soldats


  • Albert Jean FrançoisBERTHOU

    . né le 16 janvier 1910 au moulin de Lavengat à Guissény, fils de François Berthou et Marie Yvonne Habasque . marié le 27 septembre 1938 à Guissény avec Marie Catherine Michelle BERTHOU . agent technique de 3e classe, artificier de pyrotechnie . tué le 20 février 1945 au Conquet lors d’une opération de déminage . Mort pour la France


  • Jean René BERVAS . né le 8 juillet 1913 au bourg de Guissény, fils de Jean Louis Bervas et Jeanne Quéré . célibataire, pensionné de l’Armée . mort le 12 octobre 1940 au bourg de Guissény . mention Mort pour la France rajoutée le 2 décembre 1943, suite à une décision du secrétariat des Anciens Combattants

  • Michel BROCH

    . né le 15 septembre 1915 à Croas-ar-Gall en Guissény, fils de Gabriel Broch et Marie Françoise Goulm . célibataire . décédé le 24 décembre 1946 à Croas-ar-Gall en Guissény . Mort pour la France


-  Jean François COAT . né le 24 janvier 1917 à Lanveur en Guissény, fils de Corentin Coat et Marie Anne Cloarec . soldat au 189e Régiment d’Artillerie Lourde tractée - 2e Compagnie . décédé le 19 août 1940 à Stargard, Réserve Lazaret, Allemagne . Mort pour la France


  • Guillaume FAVE

    . né le 27 mars 1914 à Keraloret en Guissény, fils de Alain Favé et Marie Yvonne Caradec . célibataire . soldat au 391e R.A.T. . tué le 20 mai 1945 à l’ennemi à Barenton-Bugny (Aisne) . mort pour la France


  • Hervé HABASQUE

    . né le 12 mai 1905 à Kerhornaouen en Guissény, fils de Jean Marie Habasque et Marie Angèle Gac . soldat au 10e Régiment d’Infanterie Coloniale . tué le 12 septembre 1944 à Savannakhet au Laos . Mort pour la France


  • Jean Louis JAFFRES

    . né le 12 juillet 1912 à Saint-Frégant, fils de Guénolé Jaffrès et Marie Yvonne Lyvinec . soldat au 103e Régiment d’Infanterie . tué le 15 juin 1940 au combat à Saint-Cyr-sur-Monin (Seinte-et-Marne) . Mort pour la France


  • Jean Marie Michel JAFFRES

    . né le 4 juillet 1914 à Saint-Frégant, fils de Guénolé Jaffrès et Marie Yvonne Lyvinec . soldat au 137e R.I. . tué le 27 mai 1940 au combat à Eringhem (Nord) . Mort pour la France


  • Yves Marie KERBRAT . né le 27 juillet 1917 à Kervezennec en Guissény, fils de Goulven Kerbrat et Marie Gac . célibataire . soldat au 42e Bataillon de chars de combat . tué le 15 juin 1940 au combat à Saint-Florentin (Yonne) . Mort pour la France

  • Jean LE BORGNE

    . né le 30 juillet 1914 au Cléguer en Guissény, fils de Goulven Le Borgne et Anne Salou . célibataire . caporal à la Compagnie Parc du Génie 216/21 . mort le 15 juillet 1940 dans un accident à Chorges (Hautes-Alpes) . inhumé à Villeurbanne : Nécropole nationale « La Doua » (carré E, rang 1, tombe 30) . Mort pour la France


  • Goulven Jean GuillaumeLIVINEC

    . né le 27 juin 1911 à Keraignan en Guissény, fils de Yves Marie Livinec et Marie Jeanne Loaec . cultivateur célibataire, adopté par la Nation à la suite d’un jugement du tribunal civil de Brest du 21 juillet 1921 . mort le 22 février 1943 à Guissény


  • Albert LOAEC . né le 17 octobre 1916 à Kervézennec en Guissény, fils de Jean Marie Loaec et Anne Marie Mesgouez . soldat au 18e R.A.D. . mort le 5 juin 1943 dés suites de ses blessures à Mulbert-sur-Elbe (Allemagne) . Mort pour la France

  • Goulven Jean Louis MARCHADOUR
  • . né le 2 octobre 1897 au Curnic en Guissény, fils de Jean Marie Marchadour et Anne Bramoullé . marié le 4 juin 1939 à Guissény avec Marie Françoise Bianéis . soldat au 118e dépôt de l’Infanterie Coloniale . mort le 1er octobre 1940 de maladie à Compiègne (Oise) : hôpital Debruxelles . Mort pour la France


  • Goulven Marie MARCHADOUR

    . né le 19 septembre 1902 à Plouguerneau . tué le 21 mars 1945 lors de son évasion à Heinuchstal . Mort pour la France


  • Marcel PERROS

    . né le 30 août 1908 à Keraignan en Guissény, fils de François Perros et Marie Jeanne Jaffrès . soldat au 270e Régiment d’Infanterie . mort le 9 février 1941 de maladie à Stardgard (Allemagne) . Mort pour la France


  • Goulven ROUDAUT

    . né le 25 27 1911 à Ravelin en Saint-Frégant , fils de Jean Roudaut et Marie Anne Stéphan . marié le 11 octobre 1936 à Guissény avec Marie Yvonne Bernadette Bléas . soldat au 19e Régiment d’Infanterie, 5e Compagnie . tué le 20 mai 1940 au combat à Couvin, Namur, Wallonie (Belgique) . Mort pour la France


  • Guillaume Marie SEGALEN

    . né le 14 avril 1900 à Rosicou en Guissény, fils de Jean Marie Ségalen et Anne Le Borgne . soldat au 391e R.A.T. . tué le 14 mai 1940 au combat à Château-Regnault (Ardennes) : Bogny-sur-Meuse . inhumé à la Nécropole nationale de Floing (08) . Mort pour la France


  • Yves Marie SIMON

    . né le 10 septembre 1914 à Guissény, fils de Guillaume Simon et Marie Jeanne Prigent . soldat au 25e Groupe de Reconnaissance de Corps d’Armée (25è GRCA) . mort le 10 juin 1940 à Verberie (Oise) . Mort pour la France


  • Emmanuel Jacques UGUEN

    . né le 30 mai 1919 à Guissény, fils de Auguste Uguen et Marie Anne Uguen . soldat au 23e R.I.C. . tué le 17 juin 1940 à Arthonnay (Yonne) . Mort pour la France


Victimes de la Seconde Guerre Mondiale (les marins)

Les victimes de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) : les marins

Le monument aux morts de Guissény énumère 50 noms de victimes de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), parmi lesquels des marins (23), des soldats (18), des Résistants/FFI (6) et des victimes civiles (3)

Les 23 marins


  • Claude BIANEIS

    . né le 1er octobre 1904 à Ladevet en Guissény, fils de Jean Marie Bianéis et Marie Yvonne Bervas . marié le 24 juin 1931 à Guissény avec Marie Joséphine ROGNANT . officier des Equipages de la Flotte - Marine de Cam Ranh . tué le 9 mars 1945 d’un coup de baïonnette à Cam Ranh aux environs d’Annam au Tonkin (Indochine) . Mort pour la France


  • Sezny Marie BIHANNIC

    . né le 24 février 1910 au Curnic en Guissény, fils de Jean Bihannic et Marie Jeanne Floch . marié le 14 août 1935 à Guissény avec Marie Françoise Gabrielle BORGNE . second maître canonnier - Marine d’Oran . mort le 10 novembre 1942 des suites d’accident à l’hôpital de Tlemcen en Algérie . Mort pour la France


  • Edmond Louis BRAMOULLE

    . né le 24 avril 1920 à Brest, fils de Edmond François Bramoullé et Louise Joséphine Le Bras . quartier maître de 2e classe mécanicien sur le sous-marin « Monge » . disparu le 16 juin 1942 lors de la perte du sous-marin dans la région de Diégo-Suarez à Madagascar . Mort pour la France


  • François Marie BRAMOULLE

    . né le 6 janvier 1918 au Curnic en Guissény, fils de Yves Bramoullé et Anne Laë . quartier maître chauffeur au 5e dépôt à Toulon à bord du cuirassé « Bretagne » . mort le 28 juillet 1940 des suites de blessures à l’hôpital maritime Sainte-Anne de Toulon (Var). Le Bretagne fut coulé lors de l’attaque de Mers-el-Kébir (Algérie) par les Anglais. François fut repêché mais il avait avalé du mazout et ne put être sauvé. . Mort pour la France


  • Goulven CARADEC

    . né le 22 mai 1917 à Guissény, fils de Jean Caradec et Marie Jeanne Le Ven . mort le 17 novembre 1943 de maladie à Guissény


  • Jean Marie CARADEC

    . né le 30 juillet 1904 à Kervénaouen en Guissény, fils de Jean Marie Caradec et Marie Géléoc, cultivateurs à Kervénaouen . second maître mécanicien - F.F.I. . mort le 4 janvier 1946 à Poultoussec en Guissény.


  • Gabriel CASTEL

    . né le 29 mai 1909 à Kerlergon en Guissény, fils de Jean Marie Castel et Marie Yvonne Prigent . marié le 30 janvier 1935 à Guissény avec Albertine Marie GRALL . quartier maître de 1re classe chauffeur sur le torpilleur « Fougueux » . disparu le 8 novembre 1942 lors de la perte du Fougueux : opposition au débarquement des forces américaines à Casablanca (opération Torch) . Mort pour la France


  • Emmanuel Laurent COCHARD

    . né le 23 octobre 1920, fils de Jean Cochard et Marie Angèle Prigent . marin . décédé le 10 mai 1945 des suites de maladie à Meknès au Maroc . Mort pour la France


  • Jean François COLIN

. né le 12 février 1913 au Curnic en Guissény, fils de Noël Colin et Marie Anne Cabic . quartier maître chauffeur . décédé le 28 mars 1945 en Indochine (lieu ?) . Mort pour la France


  • Jean Louis CREFF

    . né le 11 février 1909 au Curnic en Guissény, fils de Gabriel Creff et Marie Gabriel Guenn . second maître de manœuvre, second maître chauffeur sur le cuirassé « Bretagne » . disparu le 3 juillet 1940 lors de la perte du Bretagne à Mers-El-Kébir en Algérie . Mort pour la France


  • Jean DOURMAP

    . né le 7 février 1907 à Kerlouan, fils de Goulven Dourmap et Françoise Beyer . marié le 28 août 1932 à Guissény avec Marie Joséphine CORLOSQUET . quartier maître chaufffeur - 1re Ecole Navale . mort le 7 octobre 1943 des suites de blessures à l’hôpital mixte de Chalon-sur-Saône . Mort pour la France


  • Sezny GOFF

    . né le 27 juillet 1914 à Guissény, fils de Jean Louis François Goff et Marie Anne Michèle Ssalaun . quartier maître chauffeur . disparu le 23 février 1945 lors de la parte du torpilleur « La Combatttante » dans l’estuaire de la rivière Humber, sur la côte est de l’Angleterre . Mort pour la France


  • Gabriel Nicolas KERIVIN

    . né le 11 janvier 1915 à Saint-Gildas en Guissény, fils de Gabriel Marie Kerivin et Marie Jeanne Guennoc . quartier maître canonnier sur le cuirassé « Bretagne » . tué le 3 juillet 1940 lors de la perte du Bretagne à Mers-el-Kébir en Algérie . Mort pour la France


  • Marcel Jean Yves LE BORGNE

    . né le 23 septembre 1921 à Lannunval en Guissény, fils de François Le Borgne et Angèle Marie Person . matelot . mort le 9 janvier 1944 de maladie à Kervézennec en Guissény . Mort pour la France


-  Jean Louis LEOST

. né le 3 juillet 1911 à Kervezel en Guissény, fils de Pierre Léost et Marie Angèle Morvan . marié le 21 janvier 1934 à Guissény avec Augustine Marie Françoise MORVAN . second maître fusilier à la base aéronavale de Fort-de-France (Martinique) . décédé le 5 mai 1943 de maladie à l’hôpital colonial Albert Clarac à Fort-de-France . non mort pour la France


  • Paul François Marie LE ROY

    . né le 7 avril 1918 au bourg de Kerlouan, fils de Yves Guillaume Le Roy et Marie Yvonne Omnès . quartier maître commis, passager sur le paquebot « Paul Doumer » . disparu le 30 octobre 1942 lors de la perte du Paul Doumer torpillé dans l’Atlantique au large de Tanger (Maroc) par un sous-marin allemand


  • Jean François Marie L’HER

    . né le 24 janvier 1904 à Rumaout en Kerlouan, fils de François L’Her et Marie Anne Tanguy . marié le 14 septembre 1929 à Saint-Frégant avec Isabelle Marie Broudin . premier maître de manœuvre à la base aéronavale de Berk-sur-Mer (Pas-de-Calais) . décédé le 24 mai 1940 à au Fort de la Tour d’Ordre à Boulogne-sur-Mer des suites de blessures (rafales de mitraillette) . Un aviso porte son nom (mis en service en 1981) . Mort pour la France


  • Joseph MARHADOUR

. né le 28 mai 1920 à Kérisoc en Plouguerneau, fils de François Marhadour et Marie Yvonne Marchadour . matelot canonnier sur le sous-marin « Casablanca » . décédé le 3 juillet 1941 d’une noyade accidentelle . non mort pour la France


  • Etienne PERROS

    . né le 23 avril 1918 à Brendaouez en Guissény, fils de Jean Perros et Rosalie Uguen . mort le 9 février 1946 à Brendaouez en Guissény


  • Yves Marie ROUDAUT

    . né le 21 mai 1911 à Kerguéau au Folgoët, fils de Vincent Roudaut et Anne Suzanne Vourch . marié le 28 avril 1936 à Guissény avec Marie Yvonne Cabon . quartier maître canonnier sur le bâtiment de ligne « Dunkerque » . disparu le 3 juillet 1940 lors de la perte du Dunkerque à Mers-el-Kébir (Algérie) . Mort pour la France


  • Jean Louis SALOU

    . né le 1er avril 1916 à Guissény, fils de Jean Louis Salou et Marie Françoise Roudaut . matelot canonnier sur le contre-torpilleur « Jaguar » . mort le 4 juin 1940 à Dunkerque lors de la perte du paquebot AD 20 « Emile Deschamps » . Mort pour la France


  • Jean Marie Joseph SEGALEN

    . né le 20 mars 1914 à Kermaro en Guissény, fils de Joseph Marie Segalen et Marie Françoise Gouez . quartier maître fourrier, quartier maître chauffeur sur l’aviso « Vauquois » . disparu en mer le 18 juin 1940 dans le chenal du Four lors de la perte de l’aviso Vauquois qui a sauté sur une mine magnétique au large du Conquet, en partance pour l’Angleterre . Mort pour la France


  • Auguste STEPHAN

    . né le 22 juin 1924 à Mesmeur en Guissény, fils de Jean Marie Stéphan et Marie Anne Prigent . quartier maître fusilier sur le sous-marin « Psyché » . disparu le 8 novembre 1942 lors de la perte du Psyché à Casablanca (Maroc) . Mort pour la France



On peut rajouter les nom de :

  • Yves AUDREZET

    . né le 13 août 1899 à Guissény, fils de Michel Audrezet et Marie Jeanne Le Gall . marié le 9 décembre 1924 à Kerlouan avec Marie Jeanne Favé . premier maître torpilleur au bord du « CT Audacieux » . décédé le 23 septembre 1940 à Dakar lors de l’opération « Menace » : tentative de débarquement des forces anglais et FNFL . Mort pour la France . inscrit sur le monument aux morts de Kerlouan


  • Jean Louis BORGNE

    . né le 12 avril 1912 à Kerdreuzan en Guissény, fils de François Borgne et Marie Perrine Théréné . marié le 24 février 1940 à Plouguerneau avec Marie Louis Roudaut (2 enfants) . marin-pêcheur-goémonier avant son incorporation dans la Marine Nationale le 3 févier 1933 au 2e dépôt de Brest . quartier maître chauffeur . disparu le 23 novembre 1943 dans la baie d’Ajaccio lors du naufrage du dragueur de mines « Marie-Mad » . Médaille militaire . Mort pour la France . inscrit sur le monument aux morts de Plouguerneau


  • Albert Joseph Marie UGUEN . né le 16 octobre 1916 au Couffon en Guissény, fils de Yves Marie Uguen et Marie Jeanne Cochard . marié le 24 mars 1939 à Kerlouan avec Jeanne Yvonne LOAEC . domicilié à Kerlouan . quartier maître canonnier à bord du Van Vollenhoven . décédé le 17 novembre 1943 lors de la perte du paquebot « Gouverneur Van Vollenhoven »,, coulé par le sous-marin US « bowfin » au large de la côte d’Annam en face du Cap Varella . Mort pour la France

Victimes de la Seconde Guerre mondiale (les Résistants et les civils)

Les victimes de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : les Résistants/F.F.I. et les civils

Le monument aux morts de Guissény énumère 50 noms de victimes de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), parmi lesquels des marins (23), des soldats (18), des Résistants/FFI (6) et des victimes civiles (3)


Les 4 Résistants / F.F.I.

  • François CABON

    . né le 18 mars 1923 au bourg de Guissény, fils de Jean Pierre Cabon et Marie Le Borgne . canonnier à la D.C.A. de Toulon . F.F.I. . arrêté le 9 juillet 1944 à Guissény et interné à Pontaniou (Brest) . décédé le 7 août 1944, fusillé au fort du Bouguen à Brest . Mort pour la France


  • Auguste FAVE

    . né le 1er juin 1914 au bourg de Guissény, fils de Yves Favé et Marie Anne Prigent . marié le 15 avril 1936 à Brest avec Yvonne Guillemette MARZIN . marin d’Etat . arrêté le 9 juillet 1944 à Guissény et interné à Pontaniou (Brest) . décédé le 7 août 1944, fusillé au fort du Bouguen à Brest . Mort pour la France (décision du Ministère des Anciens Combattants du 15 mai 1951)


  • Joseph LE BORGNE

    . né le 30 juillet 1908 à Guissény, fils de Jean Le Borgne et Marie Anne Le Hir . tué le 8 août 1944 à Cléder . Mort pour la France


  • Albert UGUEN

. né le 22 janvier 1916 à Tréglonou, fils de Jean Marie Uguen et Marie Anne Falhun . buraliste à Guissény . arrêté le 9 juillet 1944 à Guissény et interné à Pontaniou . décédé le 7 août 1944, fusillé au fort du Bouguen à Brest



Les 3 civils

  • François ABIVEN

    . né le 4 novembre 1883 à Kerbrézant en Guissény, fils de René Alain Abiven et Marie Yvonne Lesteven . marié le 9 octobre 1912 à Kerlouan avec Marie Jeanne INIZAN

  • tué le 8 août 1944 par la colonne allemande près du moulin du Couffon

  • François PRIGENT

    . né le 23 septembre 1914 à Saint-Pol-de-Léon, fils de François Prigent et Henriette Cueff . matelot pompier au bataillon des marins pompiers de Brest . tué le 8 août 1944 par les Allemands entre Guissény et Kernilis . Mort pour la France


  • Joséphine SEGALEN . née le 22 février 1921 à Rosicou en Guissény, fille de Jean Marie Ségalen et Anne Le Borgne . tuée le 8 août 1944 à Rosicou par les Allemands à Rosicou à l’entrée de sa maison . Morte pour la France (décision du Ministre des Anciens Combattants du 15 février 1946)

Victimes de la guerre d’Indochine (1946-1954)

Les victimes guisséniennes de la guerre d’Indochine (1946-1954)


  • Yves Jean Marcel LE ROY,

    . né le 12.12.1923 à Lanarvily , fils d’Yves Le Roy et Louise Godoc, . domicilié au bourg de Guissény, célibataire, . Caporal – 3è compagnie du Régiment d’Infanterie coloniale du Maroc, . décédé le 6 juin 1947 à Ha Lien au Tonkin, par noyade.


  • Yves Joseph Marie CARADEC,

    . né le 13 août 1916 à Guissény, fils d’Ambroise Caradec et Marie Antoinette Le Roy, . domicilié à Lavengat en Guissény, célibataire, . 1er canonnier au Régiment d’Artillerie coloniale du Maroc, . décédé le 19 août 1948 à Haiduong au Tonkin, des suites d’une maladie. . Mort pour la France.


  • Auguste Jean Marie BOUCHER,

    . né le 116 novembre 1926 à Guissény, fils de Jean Marie Boucher et Rosalie Stéphan, . domicilié à Guissény, célibataire, . quartier maître électricien sur le navire météorlogique « Laplace », rattaché au groupement aéronaval de « Marine Indochine », décédé le 16 septembre 1950 lors de l’explosion du « Laplace » en baie de La Fresnaye (Côtes-d’Armor", . disparu en mer. . Mort pour la France.


  • Goulven François Marie HABASQUE,

. né le 7 mai 1929 à Guissény, fils de Goulven Marie Habasque et Marie Françoise Uguen, . domicilié à Guissény, célibataire, . matelot gabier des Forces amphibies d’Indochine Sud (FAIS), à bord de la V.P. 71, . décédé le 20 avril 1951 de noyade accidentelle à la base aéronavale de Tra Cu, province de Cantho (Indochine), pointe nor de Cu-Lao Ban. . Mort pour la France.


  • Joseph Marie QUIVIGER, . né le 11 mai 1917 à Guissény, fils de René Quiviger et Marie Anne Augustine Abiven, . domicilié à Croas-ar-Gall en Guissény, marié avec Donatienne ROUDAUT, . sergent-chef au 28e bataillon de marche des Tirailleurs sénégalais, . décédé le 24 août 1951 de maladie à Hué (Annam). . Mort pour la France.

  • André ABIVEN, né le 16 septembre 1933 à Guissény, fils de Jean-Marie Abiven et Marie Française FIly, domicilié à Kerbrézant en Guissény, célibataire, 2e classe au 4e Régiment de Tirailleurs marocains, 3e Bataillon de marche, 11e Compagnie, décédé le 24 mai 1953 de maladie en captivité en Indochine. Mort pour la France.

  • François Marie BRAMOULLE,

    . né le 5 septembre 1925 à Guissény, fils de Paul Bramoullé et Anne Marie Labous, . marié avec Gabrielle Marie Louise L’HER (2 enfants), . quartier maître canonnier sur le L.C.I. 9050, stationné à Vinhlong, . décédé le 3 avril 1953 au marché 17, à côté de My Thiem, province de Mytho (Sud-Vietnam), lors de la perte du bâtiment ayant sauté sur une mine. . Mort pour la France.

Victimes de la guerre d’Algérie (1954-1962)

Les victimes de la guerre d’Algérie (1954-1962)


  • Ernest Marie BERNARD

    . né le 18 octobre 1935 à Guissény . fils de Jean BERNARD et Marie Yvonne François CORLOSQUET . habitant à Coat Morn, célibataire . soldat de 2e classe au ½ R.I. . est Mort pour la France le 11 septembre 1957 à 15 heures, à AUMALE BANLIEUE (ALGERIE) à 22 ans – . acte de décès n° 10 de 1957 en mairie de Guissény . est inhumé à Guissény.


  • Joseph GALERON

    . né le 2 octobre 1936 à Guissény . fils de Yves GALERON et Marie AC’H . habitant à Guissény, célibataire . soldat au 3/21 R.TA. . est Mort pour la France le 5 mai 1957 à 20h40 à AÏN-TEDELES, au nord-est de MOSTAGANEM (ALGERIE) – 21 ans – . acte de décès n° 6 de 1957 en mairie de Guissény . est inhumé à Guissény.


  • Roger PERROT

    . né le 9 août 1938 à Guissény . fils de Jean Marie PERROT et Marie CARADEC . habitant à Guissény, célibataire . brigadier-chef au 586e bataillon du train . est Mort pour la France le 31 mars 1960 à 13 heures à MILIANA, département d’ORLEANS-VILLE, au sud-ouest d’ALGER (ALGERIE) – 22 ans – . acte de décès n° 17 de 1960 en mairie de Guissény . est inhumé à Guissény.


  • Jean Marie PERROS

    . né le 28 octobre 1934 à Guissény . fils de Jean PERROS et Jeanne Yvonne HABASQUE . habitant à Guissény, célibataire . matelot/gabier de la Marine Nationale, unité Marine ORAN . est Mort pour la France le 4 mai 1958, 3 rue du médecin major ROBERT, Hôpital BAUDEUS à ORAN (ALGERIE) – 24 ans – . acte de décès n° 17 de 1958 en mairie de Guissény . est inhumé à Guissény.


  • François BRAMOULLE

    . né le 14 janvier 1938 à Brest . fils de Jean Michel Marie BRAMOULLE et Marie Yvonne BRETON . habitant à Guissény, célibataire . sergent de l’Armée de l’Air . est décédé le 24 octobre 1958 à la SENIA à ORAN (ALGERIE) – 20 ans - . figure sur le Monument aux Morts de Guissény . pas d’acte de décès à Guissény . est inhumé à Guissény