La famille de KERIBER

Les premiers seigneurs de KERIBER

Le manoir de KERIBER est une baronnie comme le manoir de PENMARC’H, dans la trève de Saint-Frégant, les deux familles se disputant la première place dans la paroisse de GUISSENY.

L’héritage principal de Kériber est décrit dans l’aveu de 1520 : « Savoir est, en la paroisse de Ploesezny, le manoir de Keriber o ses jardrins, vergiers, ,porte, boyas, guareine, columbier, issues, franchises et largisses, ainsi qu’il est cerné de murs, mazières et fosses, situé entre les chemyns qui viennent de Guicsezny à Lesneven d’un côté, et ung aultre chemyn qui conduict du villaige de Kerderch audict lieu de Lesneven d’aultre. Item le moulin dudict manoir de Keriber o ses burons, estang, bie, reffoul, issues, franchises et largisses, avecques le fenyer dudict manoir estant au dessoubz dudict manoir, moulin comme sont situez entre le chemin estant entre les clostures dudict manoir et ledit fenyer d’une part, et terres des appartenances du manoir du Rest, d’aultre ».

ruines du manoir

Il faut y rajouter le manoir de Keriaquell, également propriété du seigneur de KERIBER ainsi que des terres dans la trève de Saint-Frégant.

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  • Salomon de KERIBER est marié à Amice KERAUDI. Il est présent à la Montre de Lesneven le 1er janvier 1378. Il meurt en octobre 1400 et elle en janvier 1416. Ils ont un fils aîné Olivier. (souces : les comptes des receveurs de Lesneven Guillaume Marheuc et Maurice Kermaleuc).
  • Olivier de KERIBER, fils aîné et héritier principal (comptes du receveur de Lesneven de 1403-1404), « fait hommage au duc ». Il est marié à Amice de KEROULAS (fille d’Hervé de Keroulas et Catherine de Kergadiou, mariés le 19 avril 1393). Olivier est décédé avant 1422 et Amice après 1422. Ils ont un fils aîné Salomon.
  • Salomon de KERIBER marié à Jehanne de KERLECH. A la Réformation de 1427-1429, Salomon KERIBER possède le manoir de Keriber, mais aussi un « hostel » au village de Kervenaouen et un autre à Keryaquell. A la Montre de 1443, un « Salaun de KERIBERT » est dit « sieur dudit lieu » et « sieur de KERVENOUAN », paroisse de Guissény. Il est en procès avec Jan de Keroulas, frère de sa mère (8 may 1458 et 8 juillet 1460) : « 2 exploicts judiciels, au pied l’un de l’autre, entre Sallomon de Keriber, fils d’Olivier de Keriber et Amice de Keroulas, et ledict Jean de Keroulas, frère aisné de ladicte Amice de Keroulas et hérittier principal et noble de Hervé de Keroullas, pour l’exécution du mariage promis à la dicte Amice ». En 1488, c’est Jeanne de KERLECH qui présente un aveu pour le manoir en tant que veuve de Salomon KERIBER.

Avec le remariage de Jeanne de KERLECH, les biens de KERIBER passent dans la famille RANNOU de Ploudalmézeau.

façade du manoir

La famille de KERVEN de KERSULEC

La famille de KERVEN de KERSULEC

Blason de Kerven
  • Les origines de la maison de KERVEN.

La maison de KERVEN (ou de Querguen à l’origine) a pour origine Ecuyer Guillaume de KERVEN, seigneur dudit lieu et de Kersulec, sorti cadet de la maison des seigneurs de VILLEBLANCHE, seigneurs de BROONS, et époux de Marie de CORNOUAILLES. Elle a pour berceau les terres de KERVEN et de KEREZREC dans la paroisse de PLOUDANIEL, évêché dé Léon, et de KERSULEC, dans la paroisse de GUISSENY. Elle a figuré aux Montres et Réformations de 1426 à 1534 dans ces deux paroisses. A la Réformation de 1668, elle fut reconnue noble d’ancienne extraction chevaleresque avec neuf générations.

La famille se partage en deux branches principales dès l’origine avec les enfants de Guillaume :

. Allain de KERVEN épouse Constance de TREFILY : ils sont qualifiés de sieur et dame de KERVEN en 1407. Leur fille Péronnelle épouse Yvon du POULPRY en 1425 de Ploudaniel. Le 29 mars 1405, Alain de KERVEN « partage à viage Prégent de Kerven, son frère juveigneur, et lui donne pour sa part la terre de Kerezrec, dont il reçoit de lui l’hommage de bouche et de main, selon la Coutume des nobles de Bretagne ».

. Hervé de KERVEN, frère cadet, est l’auteur de la branche de KERVEN de KERSULEC, en GUISSENY.

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  • La branche de Guissény.

Ils sont seigneurs de KERVEN de KERSULEC, de KERVELLERE, de KERESPERN, de TREROHAN en Guissény et de LESTOURDUFF en Plouider.

Manoir de Kersulec

* Messire Hervé de KERVEN de KERSULEC.

* Ecuyer Jehan de KERVEN, seigneur de KERSULEC, marié à Catherine HENRY. Il est procureur général de Basse-Bretagne à LESNEVEN en 1439 et l’un des « arbitres chargés le 2 mars 1438 du prisage des terres, seigneuries et appartenances données par le Duc de Bretagne à Pierre, son puiné ». Il est présent à la Réformation de la noblesse de 1417-1429 et représenté par son fils Guillaume lors de la Montre de 1491, tenues à Lesneven. Il apparaît notamment comme propriétaire de KERGUELLERE, « un hostel qui n’est manoir ne applacement de manoir » et de la maison noble de TERROHANT.

Maison manale de Terrohant

* Ecuyer Guillaume de KERVEN marié en 1482 à Aliette de THOUMELIN (ou TROMELIN). Il est présent à la Montre de 1503.

* Ecuyer Goulven de KERVEN marié à Anne de MONTFORT. En 1536, il est signalé comme propriétaire du manoir de KERSULOC et de la maison noble de TERROCHAN, tandis que le manoir de LA VIGNE appartient alors à Salomon du QUINQUIS (présent à la montre de Lesneven en 1481). Le manoir de Lestourdu (ou Lestourduff) en Plouider, qui appartenait à la famille MONTFORT, passe dans la maison de KERVEN à la suite de ce mariage.

manoir de Lestourdu en Plouider

* Ecuyer Charles de KERVEN, sieur de KERSULEC, marié en 1546 à Louise de KERGUS, dame de TROFFAGAN.

* Ecuyer Guillaume de KERVEN marié à Béatrice de KERGRIST.

* Ecuyer Charles de KERVEN, seigneur de KERSULEC, marié à Gabrielle du PLESSIS-QUENQUIS. En 1636, il était Capitaine de la paroisse de Guissény et de sa trève Saint-Frégant. Ce mariage fait entrer le manoir de LA VIGNE dans la famille de KERVEN. Procès verbal de la carence des réparations dans l’église Notre-Dame de Lesneven en décembre 1635 : Demoiselle de Quinquis, curatrice de Charles de Kerven, sieur de Kersullec.

Porte du manoir de La Vigne

* Ecuyer Gabriel de KERVEN, sieur de KERSULEC, né le 25 décembre 1617 au manoir de Kersulec, est marié

1°) à Louise ARREL (née vers 1622 et décédée avant 1677), en 1637 à Ploumiliau (contrat de mariage du 28 juillet 1637), fille de Pierre ARREL et Renée de COETANSCOURS ;

2°) à Louyse de CARNE, décédée le 12 juin 1710 à l’âge de 96 ans dans son manoir de Lestourdu à Plouider. Son nom apparaît dans les registres comme marraine à Guissény dès la date la plus ancienne des baptêmes en 1657. Gabriel eut 7 enfants de ses deux mariages : François (1642), Vincent (1645), Louyse Corentine (1647), Gabrielle, Xainte Sébastienne, Simon, Philibert.

* Ecuyer François de KERVEN, de KERSULEC, fils de Gabriel et de Louise Arrel, (baptisé le 24 octobre 1642), est marié :

1)° à Renée de PENANCOET, fille de Jean de PENANCOET et de Françoise de KERASQUER, dame de QUILLIMADEC (née vers 1648 et décédée le 10 août 1688 à l’âge de 40 ans). En 1680, le manoir de Kersullec est présenté ainsi : « … sa chapelle batye de pierre de taille a l’entrée de la rabine proche de la grande porte de la dicte pré.. court, coulombier a présent ruiné sittué au milieu du grand clos qui sera cy appres déclaré …. ». En 1683, « le manoir noble de Quersulec ainsi que le manoir noble de Quervilléré appartiennent à Messire François de Querven, sieur de Quersullec ». Ils eurent 9 enfants : Julienne Françoise (1669), Françoise Renée (1670-1694), Marie (1672), Alain Guillaume (1674), Jeanne Gilette Guillamette (1675), François René (1676), Renée (1678), Pierre (1681) et Yves Louis (1683)

2°) à Marguerite GOURIO, de Guipavas, fille de Guillaume de GOURIO du REFUGE et de Marguerite de KERCONDUFF, le 30 octobre 1691 (dispense de consanguinité au tiers). En 1694, lors de l’émancipation de Monsieur de Quillimadec, Jean Jacques de PENANCOET, intervient « Messire François cheff de nom et d’armes de Kerven, seigneur de Kersullec et autres lieux, demeurant en son manoir de La Vigne, paroisse de Guissény, parent au paternel  ».

Une autre référence : « Louis par la grace de Dieu roy de France et de Navarre au premier nostre huissier ou sergent sur ce requis salut de la part de nostre amé François de Querven sieur de Quersullec, nous a esté exposé que dame Louyse Arrel sa mère estant decedez sans avoir eu partage des successions de deffunct nostre amé Pierre Arrel et dame Renée de Couetanscours sieur et dame de Quermechou ses père et mère ; nostre amé Gabriel de Querven père de l’exposant son garde naturel en fist demande en la juridiction de Lannion a nostre amé Sébastien Le Bigot et dame Marie Arrel sieur et dame de Kerjegu… Et de plus les successions de dame Marie de Queret mère de ladite de Couetanscours et dame Marie Arrel dame de Lesmabon soeure aisnée du sieur de Quermechou estant depuis escheu à l’exposant comme héritier pur et simple de sa mère… Le vingtiesme du mois d’octobre mil six cents septante et sept après midy ». [AD22 – 2E314]

* Vincent de KERVEN, seigneur de KERESPERN, frère cadet de François, né en 1645 et décédé le 10 mai 1698 à Trérohan, marié le 30 octobre 1684 à Guissény à Françoise de KERMELLEC. Ils eurent trois enfants : Guillaume Gabriel (1685, mort à 3 mois), François Joseph (1686, mort à 1 an) et Bernard Gabriel Corentin (1692).

Manoir de Kerespern

* Bernard Gabriel de KERVEN, né le 16 septembre 1692 à Guissény, est marié le 16 février 1722 à Marie Françoise STEPHAN de Plouguerneau où s’installe la famille. Ils ont neuf enfants : François Marie (1723), Charles René (1725), Toussaint Marie (1726), Pierre François (1728), Louise Marie (1730), Louis Anne (1731), Marie Françoise Claudine (1732), Catherine Françoise Anne (1734), Bernard Toussaint (1736).

* Toussaint Marie de KERVEN, seigneur de Kersulec, lieutenant de vaisseau du Roi, Chevalier de Saint-Louis, né le 8 mars 1726 au bourg de Plouguerneau, marié le 11 février 1754 à Kernilis à Marie Anne Bonaventure LE PAPE du LESCOAT, de Lanarvily (fille de Vincent Michel, écuyer, sieur de Lescoat, et de Mare Anne Touronce de Gorrequer). Ils ont huit enfants : Vincent Marie (1754), François (1755), Charles Louis Marie (1757), Goulven Louis Marie (1758), Pierre Jean Marie (1761), Marie Françoise Olive (1762), Casimir Bernard Marie (1764) et Anne Louise Marie (1766).

La famille s’est éteinte en la personne de deux filles du couple : Marie Françoise de KERVEN de KERSULEC (1762-1810), mariée en 1788 à Guillaume Paul Fidèle de FOUCHER de CARHEIL, écuyer (1761-1837) et Anne Louise Marie de KERVEN de KERSULEC (1766-après 1818) mariée en 1790 à messire Louis Marie de GOUYON de COYPEL (1765-1819), officier de marine, ainsi que de leur nièce Julie de KERVEN, fille de Charles Louis de KERVEN et d’Anne Marie LE GRIS du CLOS, mariée le 25 octobre 1805 à Olivier de QUELEN.

Porte d’entrée du domaine de La Vigne

La famille de SANSAY de Keriber

La famille de Sansay (ou Sanzay), barons de Keriber

BlasonSanzay
  • René de SANZAY épouse, avant 1607, Renée RANNOU : ils sont Baron et Dame de KERIBER. Son père René est chambellan d’Henri II et gouverneur de Nantes. Son oncle Anne de Sansay, comte de la Magnanne, chevalier de l’ordre, célèbre capitaine ligueur, épousa en 1588 Marie de Tromelin, dame de Bourouguel, veuve du Baron de PENMARCH, en Saint-Frégant. Ils ont notamment un fils René de Sanzay, né le 11 mai 1607 à Ploudalmézeau, « fils aîné de haut et puissant seigneur René de Sansay, baron de Thais, et de haute et puissante dame Renée Rannou ».
  • René de SANZAY, Baron de KERIBER,(né en 1607 et mort vers 1666-1670) épouse, en mars 1652, Jeanne LE HENO (née en 1620 et décédée en 1710). Ils ont 7 enfants. La mère et une des filles apparaissent dans les registres de GUISSENY, la famille devait résider parfois au manoir de KERIBER : Anne de SANSAY, dame de KERIBER, est marraine à GUISSENY le 31 mai 1680 et Janne LE HENNO, « baronne, douairière de KERYBER », est marraine en 1692 et 1695. Devenue veuve, Jeanne LE HENO obtient pour ses fils un arrêt de maintenue de noblesse le 24 octobre 1670.
Jeanne Le Heno
  • Samuel de SANZAY (1660-1710) épouse Madeleine DENIS (1675-1743), le 3 septembre 1689. Sa femme est l’héritière de la seigneurie du BOIS à Gouesnou. Ils ont 14 enfants, dont René Jean de SANZAY.
  • René Jean de SANZAY, sieur de KERIBER, né en 1693, qui apparaît dans le registre des baptêmes de Guissény comme parrain en 1724 d’une fille du seigneur HENRY de KERGOFF. Il est surtout connu pour les nombreux méfaits qu’il a commis dans la région avec son frère aîné Augustin, ce qui leur valut d’être traduits en justice devant le siège royal de Brest et condamnés à une forte amende en avril 1726.
  • La lignée des de SANZAY s’éteint avec deux sœurs célibataires, Catherine Marthe de SANZAY, née en 1702, et Gillette Anne de SANZAY, née en 1704. Elles se retirent dans leur hôtel particulier à LESNEVEN et vendent le manoir du BOIS à Gouesnou le 6 septembre 1768. Elles restent, semble-t-il, attachées au domaine de KERIBER à GUISSENY car si elles meurent à Lesneven en 1770, elles sont enterrées à Guissény : Catherine Marthe, le 1er mars 1770 et Gillette Anne, Baronne de KERYBER, le 19 mars 1770.
Décès de Catherine deSanzay
Décès de Catherine deSanzay

La famille RANNOU de Pratmeur et de Keriber

La famille RANNOU, seigneurs de PRATMEUR en Ploudalmézeau et de KERIBER en Guissény

BlasonRannou
  • Jehanne de KERLECH, veuve de Salomon de KERIBER, se remarie avec Olivier RANNOU, sieur de PRATMEUR, paroisse de Ploudalmézeau. Celui-ci descend de Guimarc’h RANNOU présent à la Réformation de 1426 et de son fils Olivier RANNOU, présent à la Réformation de 1448, qui rend aveu au Duc François II en 1476 pour la terre de PRATMEUR.
  • Olivier RANNOU, époux en secondes noces de Jehanne de KERLECH, fait rentrer le domaine de KERIBER dans sa famille dont les membres deviennent seigneurs de PRATMEUR, en Ploudalmézeau, et de KERIBER, en Guissény. Il est procureur fiscal de la juridiction du CHASTEL à partir de 1486 et probablement jusqu’à sa mort vers 1505. Il avait déjà, avant son mariage avec Jehanne de Kerlech, un fils aîné nommé également Olivier Rannou.
  • Olivier RANNOU, seigneur de PRATMEUR, marié vers 1490 à Azelice de KERGUIZIAU,. Il rend aveu au Duc pour le manoir de PRATMEUR et à la Montre de Lesneven de 1481, il est qualifié d’ « archer en brigandine à 2 chevaulx » et à celle de 1503 il est présenté avec « deux hommes en abillement et un paige ». Il est notaire et greffier en 1514, puis avocat en 1515 à la Cour de Saint-Renan. Ils utilisaient le manoir de KERIBER comme résidence puisqu’ils ont une fille Azelice RANNOU qui est née à Guissény (« de la maison de Keriber ») et épouse Jehan du MESGOUEZ (fils de Hervé et Catherine de Touronce). Ils ont aussi un fils aîné Bernard qui assure la succession.
  • Bernard RANNOU, seigneur du PRATMEUR et de KERIBER, comparaît à la Montre du ban et de l’arrière-ban de 1534 où il reçoit l’injonction de « faire lance ». Il rend des aveux en 1518 et 1520 pour le domaine de KERIBER. Il épouse vers 1515 Madeleine de KERLECH, dame de KERBARSTARD, fille de Henri et de Catherine de Penhoadic, seigneur et dame du CHATEL de KERLECH. Ils ont un fils aîné Tanguy.
  • Tanguy RANNOU rend hommage au roi pour sa terre du PRATMEUR en 1540 et 1541 et un aveu pour la terre de KERIBER en 1540. Il épouse Françoise BARBIER de la maison de KERJEAN, en Saint-Vougay, veuve de Guillaume de KERLECH, seigneur de TROUZILIT. Tanguy a notamment deux enfants, Françoise (épouse de Jacques du Chastel, puis de Prigent de Kerlech) et Guillaume.
  • Guillaume RANNOU, chevalier, épouse, vers 1580, Marguerite de KERALDANET : il est Baron de KERIBER, Vicomte de PRATMEUR, Sieur du Beaudiez (Plourin). Le 7 avril 1608, des « lettres de Chevalier de l’Ordre du Roy et de Gentilhomme de sa Chambre sont concédées par HENRI IV, roi de France, à Messire Guillaume RANNOU, sieur baron de KERYBER ». Le couple a une fille Renée RANNOU, puis trois autres filles Anne RANNOU (dame de KERYBER), Jeanne Gabrielle (épouse, le 5 avril 1640, de noble homme Tanguy de Kersauson, sieur et dame de Penandreff) et Louise (épouse de noble homme François de Kergadiou, sieur et dame de Tremabihan).
  • C’est leur fille aînée Renée RANNOU qui, par son mariage avec René de SANSAY, fait passer la propriété des RANNOU dans la famille de SANSAY., dont le manoir et la baronnie de Keriber en Guissény.

Les derniers nobles de KERIBER

Les derniers propriétaires nobles du manoir de KERIBER

Fenêtre à meneaux
  • BARIL de MONVAL : Au XVIIIe siècle, les documents de baux de fermage attribuent la propriété du manoir à une certain Joseph Marie Bernard BARIL, sieur de MONVAL. En 1711, on trouve la trace d’un mariage à Guissény concernant cette famille :

. le 8 juin 1711, à Guissény, Nicolas BARIL, de Saint-Thomas à Landerneau, sieur de MONVAL, advocat au Parlement, fils de Philippe BARIL et Anne GOUCHER, épouse Gabrielle HENRY, dame de Basse-Ville, fille de Jean HENRY et Jeanne GUILLOU, sieur et dame de KERGOFF.

Un J.B. BARIL-MONVAL, notaire et procureur à Landerneau, s’est marié avec Marie-Louise Féburier (née en 1722), fille de Laurans Féburier, sieur de Lassagne, orfèvre (1681-1750) et de Françoise Nicole Denys (née en 1701).

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Au XIXe siècle, les baux signalent d’autres propriétaires :

  • Madame de KERVEL : En 1816, « Monsieur François Marie Borgnes Desbordes, propriétaire demeurant à sa terre du Fransic, commune de Carantec, tuteur des enfants mineurs de feux Monsieur Jean Baptiste Simon et Madame Reine de KERVEL, et faisant pour les majeurs… ».
  • Baron GUSMAN KINDELAN : En 1833, Monsieur le Baron Joseph Marie du Transit Antoine François d’Assise Laurent Raymond Xavier Vincent Féré Dominique du GUSMAN KINDELAN, rentier, domicilié à Brest, est cité comme propriétaire du manoir.
  • Comte de TREGAIN : En 1892, la propriétaire est Madame Emilie Elisabeth BARDIN (ou BAUDIN), comtesse de TREGAIN, épouse divorcée de Monsieur Emile Joseph Jean Marie de MESLOU (ou MESLAN), comte de TREGAIN. « Le trente juin mil huit cent quatorze devant nous adjoint et officier public a comparu Messire Jean Bertrand de Meslou de Trégain, Chevalier comte de Trégain, agé de trente un an, demeurant rue St Georges, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin né avant hier soir neuf heures de lui déclarant et de Dame Virginie Cécile Vauquelin de la Rivière, son épouse, auquel il a donné le prénom de Emile Joseph Jean Marie, en présence de Messires Charles Vauquelin de la Rivière majeur, demeurant rue aux …… et de François Jehannot de Penquer majeur, demeurant rue de la Mayenne, qui ont signé avec le père et nous ».

Elle demeure au n° 2 de la rue du Château à Brest (auparavant elle résidait à Paris, 20 rue de Calais). Elle s’était remariée au sieur Charles Théodore MAREUX, résidant alors à Kerallas en Guipavas, puis était devenue veuve.

Elle a des propriétés pour une superficie supérieure à 202 hectares, à Saint-Pierre-Quilbignon, à Gouesnou, à Kernouès, au Folgoët et à Guissény. A Guissény, elle possède la ferme de Pen-ar-Valy (17ha), la ferme de Keriber (10,5 ha) et une autre ferme de Keriber (10,4 ha). François PREMEL-CABIC, cultivateur, époux de Anne-Marie CABON, demeurant au bourg de Kerlouan, était tiers-détenteur de la ferme de Kériber consistant « en maison manale, cour, autres édifices, terres labourables, le tout figurant au plan cadastral de la commune de Guissény pour une contenance de dix hectares quarante sept ares trente sept centiares ».

Ruines du manoir aujourd’hui