Des Guisséniens, victimes des guerres de Napoléon 1er

Les monuments aux morts de nos communes rappellent le souvenir des victimes des guerres du XXe siècle : la Première Guerre Mondiale, la Seconde Guerre Mondiale, la Guerre d’Indochine et la Guerre d’Algérie. Mais les communes ont également payé leur tribut lors de guerres au XIXe siècle, à commencer par celles de la période napoléonienne au début de ce siècle. Les victimes de ces conflits méritent aussi d’être rappelées au souvenir des hommes du XXIe siècle et d’entrer dans la mémoire collective de la commune.

A partir de 1802, le canton est l’unité administrative de toutes les opérations de conscription mais les maires des communes en assument les charges et assurent les relations avec le Sous-Préfet et le Préfet du département. Sous l’Ancien Régime (avant la Révolution), la population des communes littorales ne connaissait en matière de défense que la milice garde-côtes : il y avait une capitainerie à Lesneven et une compagnie à Plouider, et des maisons de garde (ou corps de garde) le long de la côte comme à Guissény (Dibennou) et à Kerlouan (Ménéham). Le contingent, prélevé sur les paysans par tirage au sort, était faible mais son injustice avait rendu la milice très impopulaire. Avec la Révolution, l’armée française fut d’abord pourvue par le volontariat, puis par la réquisition. Une loi de 1798 prévoit que tous les Français, âgés de vingt ans révolus, sont « inscrits ensemble » (conscrits) sur des tableaux de recrutement. Napoléon Bonaparte hérita de ce système et commença ses levées annuelles de conscrits, de 1800 à 1814, plus des levées exceptionnelles (extraordinaire, supplémentaire ou complémentaire). D’abord général de la Révolution, il s’empare du pouvoir en 1799 en créant le Consulat, puis il proclame l’Empire en 1804, prenant le titre de Napoléon 1er. Il règne jusqu’à son abdication en 1814, avant de revenir au pouvoir pour « Cent Jours » en 1815 jusqu’à sa deuxième et dernière abdication et son exil définitif dans l’île de Sainte-Hélène au large de l’Afrique.

-  Le recrutement des conscrits La levée d’une classe de conscrits commençait par l’établissement de listes communales : le tableau des conscrits. C’était un lourd travail pour le maire, aidé par le recteur qui proclame, à la messe du dimanche, l’obligation pour les jeunes gens concernés à se rendre à la mairie (les jeunes âgés de 20 ans). Le tableau comportait : 1) les nom et prénoms des conscrits, domiciliés dans la commune, par ordre de date de naissance, en commençant par le plus jeune, puis par ordre alphabétique à partir de 1807 ; 2) la date et le lieu de naissance 3) la taille 4) la profession 5) le domicile 6) les noms et prénoms des père et mère, avec mention vivants ou morts. Ensuite chaque conscrit recevait de son maire une convocation écrite à se rendre au rassemblement du chef-lieu de canton, c’est-à-dire à Lannilis pour le tirage au sort. Celui-ci se déroulait à n’importe quelle date de l’année, habituellement un mois après le décret impérial qui mettait les conscrits « à la disposition du gouvernement ». La veille du jour, le Sous-Préfet rend visite au maire de Lannilis pour vérifier la bonne préparation de l’événement. La journée débutait le lendemain dès 5 heures du matin. La réunion commençait par la vérification des listes et l’inscription en tête de la liste préfectorale du canton des noms des « premiers à marcher », ou les « supplémentaires » : ceux que ne s’étaient pas présentés à la mairie ou n’avaient pas fourni les renseignements demandés. L’étape suivante consistait à vérifier la taille des conscrits par le passage sous la toise dans l’autre du tableau cantonal et au fur et à mesure, on inscrit un numéro sur des bulletins (de 1 à 189 en 1811). Puis ces bulletins sont « mêlés et jetés dans une urne de forme ronde et placée de manière à être vue de tous, sans être tenue par personne ». Dans le même ordre que précédemment, le conscrit ou en son absence un délégué, ou même le maire de sa commune, tirait un numéro. Après l’avoir proclamé, on l’écrivait sur une nouvelle liste avec tous les renseignements complets sur l’identité. On en arrivait ensuite, publiquement, à l’examen et à la description physique des conscrits. Enfin le Sous-Préfet annonçait la date et lieu des séances du conseil de recrutement et les jeunes et leur famille rentraient chez eux, certains accablés et les autres soulagés. Mais les résultats du tirage au sort n’étaient pas encore définitifs, car certains désignés pouvaient être réformés par le conseil et les suivants sur la liste devraient les remplacer. Les conscrits pouvaient être réformés pour trois motifs : pour défaut de taille (1,625m dans l’artillerie, ramené à 1,544m en 1804-1805), pour difformités et infirmités. Les conscrits réformés devaient payer une indemnité, en fonction des impositions de la famille. Les mariés ne pouvaient bénéficier d’une exemption que s’ils s’étaient mariés avant le décret impérial qui mettait une classe de conscrits en activité : ils étaient donc rares, sauf pour les levées exceptionnelles. Le remplacement était aussi possible : un soldat, ayant tiré un mauvais numéro, pouvait se faire remplacer par un volontaire qu’il payait pour prendre sa place ; celui-ci devait être libre, appartenir à une classe antérieure à celle du remplacé et être apte au service. Le prix à payer, débattu entre les deux familles, était fixé par un contrat en bonne et due forme devant notaire. Entre 1804 et 1807, le montant était d’environ 4.500 francs, soit le salaire de 90 ans d’un domestique agricole nourri et logé, ou de 23 ans d’un journalier. En 1808, avec la guerre d’Espagne meurtrière, les prix montèrent jusqu’à 10 et 15.000 francs. Pourtant les remplaçants ne manquèrent pas semble-t-il. En 1808, une levée extraordinaire concernait les 4 classes de 1806 à 1809.

  • La désertion et l’insoumission Pour échapper à la conscription, certains jeunes choisissaient la désertion et l’insoumission : les déserteurs étaient des conscrits incorporés dans l’armée et qui abandonnaient leurs corps, et les réfractaires étaient les jeunes gens qui ne se présentaient pas aux nombreux convocations qui jalonnaient une levée de soldats ou quittaient les convois en cours de route (fuyards en route ou déserteurs en route). Dans les premières années, les réfractaires étaient rares. Ces réfractaires encourent une amende de 1.500, 1.000 ou 500 francs. Les cas de désertion sont connus par le jugement des tribunaux militaires : les déserteurs sont condamnés à des amendes et à des peines de travaux publics (T.P.) à Hennebont ou de boulets (B) à Belle-Isle-en-Mer. Ensuite, les réfractaires étaient assez nombreux mais la plupart n’ont refusé la conscription que pendant quelques semaines, voire quelques mois. Ils rejoignirent leur classe à Lesneven, Brest ou Quimper sans passer en jugement. De même, les peines prononcées contre les déserteurs ne furent pas appliquées car il fallait d’abord les retrouver et presque tous ne sortirent de leur cachette que pour profiter d’une amnistie, système utilisé plusieurs fois par le gouvernement pour résoudre ce problème. Le 29 février 1811, on ne recherchait que trois déserteurs du canton qui n’avaient pas bénéficié de l’amnistie de 1810. Nicolas Marhadour , de Kerdreuzan à Guissény, est qualifié de « conscrit réfractaire » sur son acte de décès du 3 juin 1815 (décédé à Séclier dans le Nord de la France). L’action des maires, la menace du châtiment et, pour les réfractaires, l’obligation d’être remplacés par d’autres conscrits du cantons ne suffisaient pas toujours à empêcher l’insoumission à la conscription. Le moyen le plus efficace dans la chasse aux réfractaires et déserteurs fut l’envoi de garnisaires dans les communes et les familles. La commune voyait arriver avec terreur un peloton composé de soldats de la compagnie de réserve du département, de gendarmes ou de soldats en garnison dans la région. Placés chez les parents des réfractaires et des déserteurs, les garnisaires leur étaient une charge : un franc par jour d’indemnité, nourris et logés. Si la famille refusait de payer les frais, on saisissait les biens pris comme caution lors de l’installation. Si la famille ne pouvait assumer la charge, elle retombait sur les notables locaux ou sinon c’était toute la commune qui était taxée : une charge énorme pour les finances municipales (6 F. pour l’officier commandant le peloton et 4F. pour le simple garnisaire). Ces pressions importantes sur l’ensemble de la population et non seulement sur les familles directement concernées amenèrent la plupart des insoumis à se rendre. L’amnistie fut aussi un moyen efficace pour faire réintégrer les déserteurs dans leur corps et pour faire partir les réfractaires.
  • Le départ des conscrits Les conscrits étaient regroupés le jour du départ devant l’Hôtel de Ville de Lannilis et le soir même ils étaient à Brest avec ceux des autres cantons du Nord-Finistère, puis repartaient le lendemain pour Quimper. Là, dans la soirée, avant la revue solennelle des troupes, les conscrits apprenaient avec une certaine anxiété à quel régiment ils étaient affectés et quel était le lieu de stationnement de ce corps d’armée en Europe. Les classes des années 1802 et 1803 restèrent dans les batteries qui gardaient les côtes aux environs de Brest. A la fin de la période, des conscrits des levées ordinaires de 1811 à 1814 furent dirigés sur la marine à Brest ou à Lorient. Mais entre ces dates extrêmes, les conscrits du canton de Lesneven accompagnèrent les armées napoléoniennes sur les champs de bataille de toute l’Europe. Le « contrôle de départ » de la levée ordinaire de la classe 1813 (un des deux conservés) présente un premier convoi, le 10 novembre 1812, dirigé sur le 2e bataillon du 1er régiment d’artillerie de marine à Brest. Le deuxième « contrôle de départ » concerne la levée exceptionnelle décidée le 11 janvier 1813 par Napoléon dès son retour de la catastrophique campagne de Russie (conscrits des classes 1809 à 1812). Un premier convoi partit de Quimper le 8 février 1813 pour Courbevoie où les 23 Léonards furent incorporés dans la Garde Impériale. Un deuxième convoi quitta Quimper pour Anvers. Ils passèrent par Rosporden, Vannes, Ploërmel, Rennes, Vitré, Laval, Alençon, Mortagne, Evreux, Beauvais, Amiens, Arras, Lens, Lille, Bruxelles et arrivèrent à Anvers le 26 mars, avec dix jours de retard sur le calendrier prévu. Quel parcours pour des jeunes qui n’avaient peut-être jamais quitté Guissény jusque-là ! Les conscrits sont incorporés au 108e Régiment de ligne à Anvers, au 11e Régiment de Cuirassiers à Thionville et dans les bataillons des Equipages militaires stationnés à Commercy.

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  • LES CHAMPS DE BATAILLE ET LES VICTIMES GUISSENIENNES Les premiers conscrits de la fin de l’année 1802 furent incorporés dans les batteries côtières locales mais ceux des années suivantes partirent pour des destinations de plus en plus lointaines. Les conscrits de 1803 restèrent encore sur le territoire français, au camp de Boulogne notamment, mais dans les mois qui suivirent, ils partirent avec les classes suivantes pour l’Allemagne et l’Autriche. Dès la fin de l’année 1806, on retrouve des hommes du canton de Lesneven en Italie et en Allemagne ; un ou deux ans plus tard, ils sont en Espagne, en Pologne, aux Pays-Bas. En 1812, ils sont en Russie, puis de nouveau en Allemagne et enfin en 1814 de retour en France pour défendre, cette fois-ci, leur pays après les désastreuses retraite de Russie et campagne d’Allemagne.

Les guerres napoléoniennes sont classées par rapport aux coalitions successives de pays européens montées contre Napoléon Bonaparte. Les deux premières concernent la Révolution française qui se termine avec le Consulat de Bonaparte entre 1799 et 1804. La deuxième coalition s’achève par la paix d’Amiens en 1802. La France a déjà bien agrandi son territoire jusqu’aux Pays-Bas au nord et jusqu’au centre de l’Italie au sud.

* La troisième coalition (1805) La 3e coalition est surtout menée par l’Autriche et la Russie. La campagne d’Allemagne qui s’en suit, aboutit à la grande victoire de Napoléon à Austerlitz le 2 décembre 1805, puis à la paix d’Augsbourg. Il n’y a pas de victime guissénienne lors des combats de cette coalition mais on trouve des victimes dans l’armée d’occupation en Italie :

  • Jean ROLLAND, de Kerleach, né le 15 avril 1785, fils de Seny et Corentine Le Roux, fusilier, meurt à l’hôpital civil de MODENE le 5 mai 1806, à l’âge de 21 ans.
  • Yves FAVE, de Kerdaniel, né le 20 octobre 1784, fils de Jean et Marie Françoise Fily, meurt en ITALIE (acte du 30 avril 1816 rédigé en italien) le 12 décembre 1806, à l’âge de 22 ans.
  • Sénis LE GUEN, de Kerbrézan, né le 14 octobre 1785, fils de Nicolas et Marie Prisac, meurt à l’hôpital d’Aveline, dans le Royaume de NAPLES, le 25 avril 1807, à l’âge de 22 ans.

* La quatrième coalition (1806) La 4e coalition est lancée en 1806 par la Prusse qui n’accepte pas la création par Napoléon de la Confédération du Rhin, rassemblant les petits allemands jusqu’aux frontières prussiennes. Cette nouvelle campagne d’Allemagne s’accompagne de nouvelles victoires de Napoléon à Iéna et Auerstadt. L’Empereur fait son entrée à Berlin le 27 octobre 1806 et, l’année suivante, il fait renaître la Pologne en créant le Grand Duché de Varsovie. L’armée française s’est installée au nord de l’Europe en Belgique et aux Pays-Bas, transformés en départements français, pour y faire appliquer notamment le Blocus Continental, décrété par Napoléon pour lutter contre les Anglais.

* L’expédition d’Espagne (1808) C’est à la fin de l’année 1807 que les Français entrent en Espagne pour aller combattre le Portugal qui s’est allié aux Anglais. Mais rapidement l’armée française se transforme en troupe d’occupation et les Espagnols se soulèvent contre cet occupant : le soulèvement de Madrid le 2 mai 1808 et la terrible répression des Français le 3 mai sont le début d’une guérilla meurtrière dans la péninsule ibérique.

  • Jean OLIVIER, né le 14 mars 1770, militaire de carrière, fils Jean et Catherine Gac, meurt avec l’armée d’ESPAGNE le 5 juin 1808, à l’âge de 38 ans.

* L’expédition d’Italie (1808) Lors de la 4e et de la 5e coalition, l’armée napoléonienne est également intervenue en Italie, tout particulièrement avec le 62e Régiment d’infanterie dans lequel étaient incorporés plusieurs soldats de Plouider. L’Armée d’Italie, sous la direction du maréchal Masséna, s’empare du Royaume de Naples pour y installer Joseph, un frère de Napoléon.

* La cinquième coalition (1809) La 5e coalition se forme en 1809 pendant que la France est en difficulté en Espagne. L’Autriche y voit l’opportunité de reconstituer son Empire du côté allemand, perdu après Austerlitz. La nouvelle campagne d’Allemagne et d’Autriche, dirigée par Napoléon lui-même, amène l’Empereur à faire le siège de la ville de Vienne, puis à remporter la grande victoire de Wagram en juillet 1809. Cette guerre se termine par le traité de Schönbrunn en octobre 1809. Trois victimes guisséniennes sont dénombrées en cette année 1809 :

  • Yves TANGUY meurt à l’hôpital militaire de VIENNE le 22 juillet 1809.
  • Goulvain LAZENNEC, de Keraignen, né le 11 janvier 1786, fils de Jean et Marie Quolas, meurt également à l’hôpital militaire de VIENNE le 8 octobre 1809, à l’age de 23 ans.
  • Joseph Jérôme TIGREAT, de Kéroulidic, né le 30 décembre 1789, fils de Claude et Françoise Léost, meurt à l’hôpital de la caserne Léopold de VIENNE le 25 octobre 1809, à l’âge de 20 ans.

D’autre part des Guisséniens, enrôlés dans les armées stationnant en Europe centrale et en Europe du Nord pour occuper les territoires conquis, y trouvent la mort en 1811 :

  • Yves Louis ROPARS, de Kernevez, né le 30 septembre 1792, fils de François et Anne Perote, marin à bord du vaisseau L’Auguste, meurt à l’hôpital maritime d’ANVERS le 16 novembre 1811.
  • Joseph BRELIVET, de Corbrat, né le 16 mai 1792, fils de Jean et Marie Roumier, meurt également à l’hôpital maritime d’ANVERS le 19 novembre 1811, à l’âge de 19 ans.
  • Goulven BERTHOULOUX, de Trérohan, né le 16 avril 1791, fils de Guillaume et Marie Henry, meurt à l’hôpital de COBLENS le 23 novembre 1811, à l’âge de 21 ans.

* La sixième coalition (1812-1814) La 6e coalition commence avec la campagne de Russie en 1812 qui tourne au désastre avec une retraite catastrophique et la perte de plus de 350.000 hommes, dont beaucoup sont restés anonymes (des régiments entiers ont disparu avec leurs archives).Puis la déroute de l’armée napoléonienne a continué avec la campagne d’Allemagne de 1813, puis la campagne de France de 1814 et l’invasion du territoire national, le tout s’achevant par l’abdication de l’Empereur et son exil à l’île d’Elbe dans la Méditerranée.

Des Guisséniens laissent encore leur vie dans ces dernières campagnes :

  • François CABON, de Kéroulidic, né le 24 décembre 1786, fils de Yves et Marie Premell, meurt à l’hôpital militaire de HAMBOURG le 17 février 1812, à l’âge de 25 ans.
  • Michel BODENEZ, du Bourg, né le 17 janvier 1781, militaire de carrière, fils de Clet et Marguerite Rolland, meurt à l’hôpital de MILDEBOURG, département des BOUCHES-de-L’ESCAULT le 13 décembre 1812, à l’âge de 31 ans.
  • Laurent LAZENNEC, de Keraignen Vian, né le 17 septembre 1791, fils de Jean et Marie Anne Colas, apprenti marin, meurt le 18 avril 1813. Lors de la retraite des troupes françaises vers le Rhin, cinq Guisséniens meurent à l’hôpital militaire d’ERFURT :
  • Jean Marie BONIC, de Kéréobret en Saint-Frégant, né le 12 décembre 1791, fils de Hervé et Anne Corre, meurt le 4 juillet 1813.
  • Gabriel LE BRETON, de Kervézennec, né le 23 février 1792, fils de Gabriel et Anne Broc’h, meurt le 28 août 1813, à l’âge de 21 ans.
  • Jean PENLAN, de La Vigne, né le 16 avril 1792, fils de Marie Anne Penlan, meurt le 17 novembre 1813, à l’âge de 21 ans.
  • Gabriel CABON, de Kerbrézant, né le 21 avril 1791, fils de François et Marie Stephan, meurt le 19 novembre 1813, à l’âge de 22 ans.
  • Nicolas CALVES, de Kerlergon, né le 22 août 1793, fils de Yves et Marie Jaffrès, meurt le 13 décembre 1813, à l’âge de 20 ans.

Deux autres meurent encore en ALLEMAGNE en 1814 :

  • Jean HABASQUE, de Brendaouez, né le 30 mai 1794, fils de Jérôme et Marie Pouliquen, meurt à l’hôpital de POSTDAM en PRUSSE le 24 janvier 1814, à l’âge de 20 ans.
  • Claude MOAL, de Lannunval, né le 11 avril 1792, fils de Jean et L’Ellegoet Marie, meurt de blessueres à l’hôpital de HAMBOURG le 13 mai 1814.
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Enfin, les dernières victimes perdent la vie en France :

  • Hervé CASTEL, du bourg, né le 12 novembre 1790, fils de Jean et Marie Jeanne Morvan, meurt à l’hôpital militaire de PARIS le 28 décembre 1813, à l’âge de 22 ans.
  • Gabriel KERBRAT, de Kerigeant, né le 27 avril 1791, fils de Gabriel et Jeanne Castel, meurt à l’hôpital de LILLE le 13 janvier 1814, à l’âge de 23 ans.
  • Guillaume CALVEZ, de Kerbrézan, né le 3 janvier 1793, soldat, fils de Yves et Catherine Castel, meurt à l’hôpital Hôtel Dieu de PARIS le 2 février 1814, à l’âge de 20 ans.
  • Henry AMIZE, de Saint-Gildas, né le 14 juillet 1791, soldat, fils de Jean et Marie Le Loaec, meurt également à l’hôpital Hôtel Dieu de PARIS le 18 avril 1814, à l’âge de 23 ans.

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Sources  :

•◦Yvon Gac : dépouillement des registres de décès de Guissény.

•◦ François L’Hostis : dossier sur les « premiers conscrits de Lesneven avec Napoléon… », 1997.